L'enquête sur le meurtre du jeune Alexandre Junca s'est accélérée depuis 24 heures. Plusieurs personnes ont été interpellées hier et sont toujours entendues par les enquêteurs, à Pau et à Bayonne notamment. L'un d'entre eux, un marginal d'une trentaine d'années, serait le principal suspect.
La garde à vue de cinq personnes interpellées dans l'enquête sur l'assassinat en 2011 d'Alexandre Junca,13 ans, pourrait être prolongée jusqu'à dimanche puisque l'information judiciaire ouverte pour assassinat et actes de torture a été élargie à "enlèvement de mineur de moins de 15 ans en bande organisée".
Parmi les quatre hommes et la femme entendus depuis mercredi matin se trouve un homme particulièrement suspect. Déjà incarcéré à Périgueux, après une condamnation pour l'agression d'un SDF à Pau, il a dû être extrait de sa cellule pour être entendu sur l'affaire Junca.
Ce suspect avait agressé un SDF avec un objet contondant du même type que celui utilisé "par le ou les assassins du petit Alexandre".
"Il y a une similitude dans le type d'agression et des éléments objectifs qui nous font penser qu'il y a une compatibilité", même s'il semble "très prématuré d'en tirer des conclusions. Beaucoup d'éléments sont encore manquants" affirme un proche du dossier.
Parallèlement, d'autres personnes sont entendues dans le cadre d'auditions libres, notamment dans l'Allier, avait indiqué mercredi Sébastien Ellul, le vice-procureur de la République de Pau, sans en préciser le nombre.
Alexandre Junca avait disparu le 4 juin 2011 alors qu'il se rendait chez son père, dans le centre de Pau.
Un fémur de l'adolescent avait ensuite été retrouvé le 26 juin dans le Gave, la rivière qui traverse Pau. Le reste de son corps démembré l'avait été les 19 et 20 octobre sous des gravats jetés dans cette même rivière.
Ce crime, pour l'heure non élucidé malgré 2.000 procès-verbaux, des centaines d'auditions et quelques gardes à vue sans suite, avait suscité d'importantes manifestations de solidarité dans la ville. En juillet 2011, environ 4.300 personnes avaient participé à une marche en hommage à l'adolescent disparu et en soutien à sa famille.