12 personnes dont une femme sont jugés depuis ce lundi 6 janvier devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour un vaste trafic de stupéfiants à Alès et ses alentours. Les prévenus, âgés de 22 à 66 ans sont pour la plupart des pères de famille vivant des minima sociaux. Deux prévenus sont absents à l'audience.
C'est un procès normes qui s'est ouvert lundi 6 janvier. Il a fallu réserver la salle de la cour d'assises de Nîmes pour juger 12 personnes dont une femme, soupçonnées d'appartenir à un vaste réseau de trafic de drogue à Alès et ses alentours. L'affaire avait commencé par une fusillade en mai 2022 à Saint-Ambroix, près d'Alès
Sept en détention provisoire
Sept prévenus incarcérés pour cette affaire ou en détention provisoire dans d'autres procédures se serrent sur les bancs du box habituellement réservé aux accusés de la cour d'assises, les autres comparaissent libres, deux manquent à l'appel.
Casiers judiciaires
Ils sont âgés de 22 à 66 ans. La plupart d’entre eux ont des casiers judiciaires. Jusqu’à 19 condamnations pour des usages de stupéfiants pour l'un des mis en cause. Ils sont déjà eu à faire à la justice pour des vols, des refus d’obtempérer, des outrages à agents, ou encore pour des recels de biens.
Pères de famille vivant des minima sociaux
Les prévenus sont pour la plupart des pères de famille, des jeunes qui vivent des minima sociaux, un père et un fils sont également poursuivis, tout comme une jeune femme de 33 ans : la compagne de l’un d’entre eux jugée pour non-justification de ressources. "Les choses sont discutables. Je défends "la femme de". Une femme qui faisait autre chose, qui travaillait et travaille encore aujourd'hui, qui a toujours eu des revenus déclarés. Il va donc falloir que l'on fasse la part des choses entre son statut de femme, indépendante financièrement et les liens éventuellement délictuels avec son mari", assure Me Hugo Ferry, avocat d'une prévenue, interrogé par France 3 Occitanie.
Peur
"Je ne sais pas, je ne m’en rappelle plus où je n’ai rien à voir dans l’organisation de ce trafic", des phrases régulièrement prononcées par les prévenus lors de cette première journée de procès.
"Vous travaillez pour qui ?", demandera le président à l’un d’entre eux.
Je ne peux pas vous dire (pour qui je travaille) par peur de représailles.
PrévenuRépondant au président
"Mon client estime que la personne qu'on veut le faire dénoncer n'est pas en lien avec ce qui lui est reproché. Il ne va pas donner le nom d'une personne parce qu'on lui dit qu'il faut absolument le faire ni pour faire plaisir à quelqu'un", ajoute Me Coralie Gay Avocat d'un prévenu.
Les auditions des prévenus vont se poursuivre mardi 7 janvier. Les réquisitions du procureur sont attendues dans l'après-midi. Le délibéré sera rendu plus tôt que prévu, mercredi ou jeudi.