Ils ont participé à une conférence de presse ce dimanche. Tous deux ont réagi à la mise en examen et l'incarcération des quatre personnes auteurs présumés du meurtre de leur jeune garçon en juin 2011 à Pau.
" Tant que je ne verrai pas le visage des gens qui ont tué mon fils je ne serai pas en paix ", a déclaré Valérie Lance.
Elle s'est ainsi demandé avec effroi si les auteurs présumés avaient pu faire partie des clients du supermarché où elle travaille avec le père d'Alexandre, s'ils étaient venus " leur serrer la main ".
Il est " inadmissible que le meurtrier de mon fils sorte avec un gilet pare-balles à visage couvert ", a-t-elle ajouté, indiquant avoir " la haine de n'avoir pas vu leur visage ", et " la haine d'entendre qu'une personne a fait ça "parce qu'elle avait la rage ", a-t-elle dit.
Son mari Daniel Lance a évoqué " un mélange de sentiments entre soulagement, colère et incompréhension, mais surtout colère ". Tout comme M. Junca, il a adressé ses remerciements à la police judiciaire, aux forces de police et à la justice. " Alexandre s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment mais ce n'est pas sa faute ", a observé M. Lance, exprimant son " ras-le-bol d'une société violente où on ne fait rien ". Il a noté que pour sa part, Alexandre " avait toujours respecté les autres ". Pour lui, " justice ne sera faite que quand on aura une sentence quelconque ", tout en observant que " la peine de mort, en France c'est vingt ans ".
M. Junca enfin a indiqué " n'avoir pas de soulagement ", "J 'ai certaines réponses à des questions posées, mais pas toutes ". Il s'attend à apprendre des détails " qui vont nous faire du mal, mais il faut aussi que la vérité soit faite ", a-t-il dit.