Hier, vendredi, des forains, venus de toute la France, ont bloqué l'autoroute A64. Ils promettent de nouvelles opérations ce samedi. Ils protestent contre le refus de la municipalité de les laisser s'installer sur une place de la ville et veulent faire de Pau un exemple.
Depuis trois jours, c'est l'escalade. Hier, vendredi, les forains en colère ont passé la vitesse supérieure en bloquant par deux fois l'A64. Des pneus qui brûlent au milieu de la chaussée, de gros embouteillages. Ces débordements ont fait réagir la préfecture qui a préféré fermer l'autoroute et mobiliser les gendarmes mobiles pour évacuer les manifestants. Mais le mouvement semble incontrôlable. Les forains arrivent de toute la France. Thomas Bruch a parcouru 800 kilomètres et a pris la route à 2h.
L'exemple de Pau se multiplie de plus en plus sur tout le territoire français. Aujourd'hui, on est solidaire et on ne lâchera pas. On est déterminé.
Jeudi soir, alors que le conseil communautaire se tenait dans la mairie de Pau, les forains ont jeté des oeufs et des tomates sur la façade du bâtiment, cassant au passage quelques vitres. François Bayrou, maire MoDem de Pau a réagi .
Je vais porter plainte contre les auteurs de ces dégradations
Il a estimé qu'"aucune discussion n'a été possible" avec les représentants des forains.
"Je ne céderai pas. Nous leur avons fait une proposition d'installation dans une autre place, le lieu où ils ont l'habitude de s'installer étant en travaux, notre proposition est raisonnable."
Pourtant, les forains, représentés par Norman Bruch du syndicat patronal des travailleurs indépendants Cidunati, ont affirmé dans un communiqué, que "les travaux n'empêchent pas la tenue de la fête".
"La place est en mesure de recevoir les manèges et autres métiers ainsi que le public".
Au centre du conflit, le déménagement définitif de la fête foraine de la place Verdun vers le parc des expositions ou le stade Tissier. Et entre la mairie et les forains, c'est un dialogue de sourds.
Le mouvement prend désormais de l'ampleur. Les forains sont déterminés à faire de Pau un exemple en période électorale. Les palois devront supporter les blocages pendant au moins tout le week-end.
Selon nos confrères de la République des Pyrénées, certains installent leurs manèges place Verdun tandis que d'autres sont partis à Marseille pour perturber le meeting d'Emmanuel Macron le candidat d'En Marche! à la présidentielle.