Plan éleveurs: Bayrou attend "un changement durable" et des prix "négociés à l'avance"

Le maire de Pau François Bayrou attend "un changement durable" impulsé par le plan d'urgence pour l'élevage présenté mercredi en Conseil des ministres, et prône le passage à "un modèle de contrat de production à prix garantis, négociés à l'avance", et le développement des labels de qualité.

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Invité de France Inter, M. Bayrou a dit souhaiter "un changement durable et pas seulement des mesures d'urgence qui ne sont qu'un pansement sur une jambe de bois".

"Les éleveurs sont dans un état de désespoir parce qu'ils ont le sentiment que leur métier, leur vocation, leur manière de vivre aujourd'hui est impossible à soutenir dans le long terme (...), qu'au fond ce métier est abandonné".


"C'est un modèle, une manière de vivre l'agriculture, d'imposer à l'agriculture un certain nombre de choses qui, depuis des années et des années, pas seulement sous ce gouvernement, sous bien des gouvernements précédents, est extrêmement lourd", a développé le maire de Pau.

"Il faut passer le plus possible à un modèle de marché, de vente au cadran, au jour le jour, avec des importations ou des arrivées brutales de marchandises qui déstabilisent les prix à un modèle de contrat de production à prix garantis, négociés à l'avance".


"Des contrats qui fassent que les producteurs et les distributeurs, les producteurs et les industriels sachent à l'avance à quel prix la marchandise va être payée. De manière qu'il n'y ait plus cet étouffement, cet étranglement avec lequel on vit", a prôné M. Bayrou.

Le président du MoDem souhaite également "que les professions s'organisent" et parviennent à une hausse des prix. "D'ailleurs ça favorisera à long terme une autre manière de consommer où la viande sera un peu plus chère, où peut-être qu'on en consommera un peu moins, mais où les producteurs pourront vivre".

"Deuxième orientation, qui est commencée: il faut des labels de qualité, avec un cahier des charges où tout le monde sache ce qu'on a dans l'assiette. Pas seulement l'origine, mais les méthodes de production, ce qu'on respecte.  Est-ce que les animaux sortent, marchent, se déplacent, ou au contraire sont à l'engrais dans des espaces clos ? Cette transparence-là doit être le moyen de s'en sortir".
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