Les handballeuses françaises se sont inclinées lors de leur première finale olympique contre la Russie (19-22), en pleine renaissance, qui a mis un terme à leur fabuleuse et inattendue épopée, samedi à Rio.
Après un parcours héroïque, marqué par un quart de finale renversant face à l'Espagne, les Bleues ont été rattrapées au plus mauvais moment par leur faiblesse : la finition. Dans ce match qui a longtemps tardé à s'enflammer, elles ont quasiment toujours été menées au score par l'équipe d'Anna Vyakhireva (5 buts). L'arrière/ailière droite d'1,68 m a empoisonné la défense tricolore.
"En défense, on les tient, mais il nous a manqué des buts", a souligné la meilleure marqueuse des Bleues Alexandra Lacrabère, sortie sur blessure à l'épaule gauche (entorse) à vingt minutes de la fin.
Elle m'a pourri ma finale", a estimé la Paloise qui n'a marqué que deux buts alors qu'elle en avait inscrit 11 face à cette même équipe en poules (défaite 25-26).
Malgré la défaite, cette campagne brésilienne restera belle pour les joueuses d'Olivier Krumbholz qui, avec l'argent, ont apporté la première médaille olympique au hand féminin français. Jusqu'alors, la France avait dû se contenter de la quatrième place, en 2004 à Athènes.
"Qui aurait cru que nous ferions une médaille olympique après le Mondial (7e) catastrophique que nous avions fait?", souligne Lacrabère, ravie d'être entraînée de nouveau par Olivier Krumbholz, revenu fin janvier, après le limogeage d'Alain Portes.
Le "druide" du handball français avait récupéré une équipe au bord du gouffre et l'a remise en marche en lui apportant sa culture de la défense.
Il lui faudra désormais améliorer les choses en attaque pour que la France puisse briguer un premier titre européen en décembre en Suède. Les Bleues ont déjà mis fin à cinq ans de disette. Le dernier podium, toutes compétitions confondues, datait du Mondial-2011 (2e).