Côté sportif comme côté coulisses, le derby se joue à tous les étages. Aussi indécis sur le terrain que chez les dirigeants. Le dernier derby ? Pas sûr.
Le derby a soudainement pris de l’intérêt. En premier lieu avec le retour de Bayonne au premier plan. L’année 2018, qui le voit invaincu, lui procure des espérances insoupçonnées. Une victoire à Aguilera lui permettrait d’entrevoir une qualification qu’il avait enterrée en décembre.
Biarritz, de son côté, joue, en ce moment, de malchance. Des matchs largement à sa portée lui ont échappé. La liste des blessés s’allonge avec joueurs importants comme Botha, Arrate et Artru. Le BO, invaincu chez lui, voudra continuer à l’être pour viser une quatrième place qui lui offrirait un barrage à domicile.
Ils sont avec vous ! Ils sont avec nous !
— Biarritz Olympique (@BOPBweb) 2 février 2018
Et vous?
Envoyez tous vos messages d'encouragements à Notre Equipe, pour le derby de samedi ! #AupaBo #Bofamily pic.twitter.com/zCUKyVxrs3
Bayonne qui retrouve des couleurs, Biarritz qui veut retrouver sa confiance, est-ce suffisant pour donner un favori ? Non. Tout est effacé avant un derby. Et ce derby n’échappera pas à la règle. Il relancera le vainqueur…et instillera le doute chez le vaincu.
L’autre point névralgique qui rehausse l’intérêt de ce derby se retrouve en coulisses. L’information que vous donnait en primeur France 3 Aquitaine, c'est-à-dire la reprise des discussions entre les présidents des clubs de Bayonne et de Biarritz, focalise les attentions.
Francis Salagoïty et Christian Devèze, présidents de l'Aviron Bayonnais, ont confirmé, ce mardi soir aux représentants des groupes de supporters, "réflechir à la création d'une entité rugbystique territorial". Ou l'art de soupeser tous les mots. #Rugby #Bayonne #Biarritz
— Laurent Zègre (@laurentzegre) 30 janvier 2018
Du coup, est-ce le dernier derby ? Ou l’avant-dernier si les des équipes se rencontraient en barrages ou plus loin lors des phases finales ? Les tractations entreprises, peuvent-elles déboucher sur la création d’une entité basque dès la saison prochaine ? Difficile de spéculer. La réflexion, en tous cas, semble lancée. Mais le projet bien moins avancé que celui du printemps 2015. A ce moment-là, tout avait été étudié jusqu’à la couleur des maillots.
Beaucoup de freins aujourd’hui des deux côtés. Même si l’urgence financière se fait jour.
Chacun des deux clubs aura du mal à boucler son budget prévisionnel. A Bayonne où les co-présidents, Francis Salagoïty et Christian Devèze, ont relancé l’idée d’un club professionnel du Pays Basque, avec pour idée d’intéresser tous les clubs du Pays Basque, les actionnaires ne sont pas tous sur la même ligne. D’un côté, AB Lagunak, association de partenaires majoritaire mais qui se refuse à prendre la présidence du club. De l’autre, ceux favorables à la gouvernance actuelle. A Biarritz, des divergences se font jour aussi entre deux blocs : A-Team sports Investments (ATSI), la société du tandem Ledoux-Gufflet, aujourd’hui majoritaire au sein du club, avec 51% des parts, d’un côté, et les autres, les anciens.
Pour arriver à un consensus, les divergences devront être aplanies dans chaque club… avant d’aboutir, peut être, à un projet commun.
Pas gagné !