Le conseil municipal de Biarritz a voté ce mercredi en faveur de l'aménagement du plateau d'Aguilera. Une décision qui va dans le sens des dirigeants du BOPB, le club étant menacé d'une liquidation, mais n'a pas fait l'unanimité autour de la table.
Le sujet est brûlant depuis de longues semaines. Faut-il aménager le plateau d'Aguilera, propriété de la municipalité de Biarritz afin d'aider le Biarritz Olympique ? Le club peine à se sortir d'une situation financière catastrophique.
Endetté à hauteur de près de 3 millions d'euros, il est sous la menace imminente d'une liquidation. La solution des dirigeants Louis-Vincent Gave et Jean-Baptiste Aldigé pour s'en sortir : convaincre la mairie de céder les 9,1 hectares plateau d'Aguillera comprenant le stade et ses alentours.
Le projet comprenant le plateau implique la création d'un hôtel, d'environ 300 logements, d'un centre de formation et d'un centre d'entraînement. La modernisation du stade, exploité commercialement par le BOPB, est aussi à l'ordre du jour.
Jeudi soir, le dernier conseil municipal de la mandature de Michel Veunac, qui devait délibérer autour de cette question était particulièrement animé. Avec d'un côté les dirigeants du club et des supporters, de l'autre des opposants au projet.
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Huées et applaudissements
Les prises de position des membres du conseil en faveur ou contre l'aménagement du plateau étaient copieusement encouragées ou huées, jusqu'à la décision finale. Par 24 voix pour et 11 contre, le Conseil municipal de Biarritz a voté, sous les applaudissements, en faveur de l'aménagement du plateau d'Aguilera. Un vote de principe, mais tout de même un soulagement pour Jean-Baptiste Aldigé. "La question de fond qui était posée là, c'était : est-ce- que Biarritz voulait continuer à avoir un club de rugby pro, a-t-il maintenu.
On a passé une étape, mais ce n'est pas fini, puisque dans les prochaines semaines, il y aura un vote municipal, et selon le maire en place dans un mois, ce qui a été voté ce soir peut-être annulé".
"Ces gens-là sont contre le BOPB"
Pour le dirigeant, les opposants au projet ont pris "position contre le BO". "Même s'ils ont fait des tournures de phrases et des ronds de jambes pour nous faire croire le contraire, ces gens-là sont contre le BO et le rugby professionnel dans la région, peut-être même à la faveur du club voisin", a-t-il avancé.Guillaume Barucq, adjoint à l'environnement et candidat aux municipales, fait partie des onze voix contre. Estimant que la réflexion autour du projet n'avait pas été assez poussée, il a démissionné de ces fonctions, tout ne restant conseiller municipal.
Ce qui s'est passé ce soir est totalement irrégulier. Après avoir mis la pression sur des élus, après avoir rempli la salle de supporters, on a fait voter des conseillers municipaux sur un projet à sens unique, dénonce Guillaume Barucq.
Pour ce dernier, "on a mis ces délibérations en fin de mandat pour quelque part obliger la prochaine équipe municipale à réaliser ces choses (….). Des élus ont été menacés sur les réseaux sociaux, on ne peut pas fonctionner comme ça en démocratie".
Agir pour le bien du BOPB c'est penser sa pérennité sur le long cours
Guillaume Barucq, conseiller municipal
Peut-être que certains élus ont eu l'impression, sous les applaudissements, d'agir pour le bien du BOPB. Mais je crois qu'agir pour le bien du BOPB c'est penser sa pérennité sur le long cours. Aujourd'hui, rien dans ce montage archi flou ne garantit la pérennité du BOPB.
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