Didier Borotra comparaissait cet après-midi devant le tribunal correctionnel de Bayonne pour avoir fait classer plusieurs milliers de PV dressés par ses policiers municipaux entre avril 2009 et mai 2013. Soit 120 000 euros "d'indulgence".
La mise en examen de l'ancien maire de Biarritz dans cette affaire remonte au mois de décembre 2013. Il avait passé une longue soirée en garde à vue à l'issue de laquelle il avait reconnu l'annulation de PV, mais uniquement "dans des cas justifiés". A savoir, selon lui, en faveur de professions médicales, de personnes handicapées ou de personnes verbalisées par erreur.
Des arguments qui n'ont pas convaincu le juge d'instruction puisque le premier magistrat de l'époque doit aujourd'hui répondre de ses actes devant la justice.
Son ancien directeur de la police municipale, Xavier Blaisot, est lui aussi poursuivi.
Le Président du syndicat national des policiers municipaux, Michel Cédric ne souhaite pas s'acharner sur Xavier Blaisot. Mais estime qu'il est normal que l'ancien directeur s'explique devant la justice et soit renvoyé en correctionnelle.
Lors de l'audience cet après-midi, Didier Borotra a dit vouloir assumer seul la responsabilité des faits reprochés, dédouanant ainsi Xavier Blaisot.
Il a déclaré avoir agit en qualité d'officier du ministère public et considère qu'"un maire a le droit et le devoir de classer certaines contraventions".
L'ancien maire encourt 10 ans de prison. Le procureur a requis un an avec sursis, une amende de 20 000 euros et trois ans de privation des droits civiques. Son avocat a plaidé la relaxe. Le jugement sera rendu le 26 janvier.