L'entreprise de replantation suit son cours. Après avoir été en partie détruite par un incendie volontaire, la forêt du Pignada fait l'objet d'un plan de reboisement qui semble bien fonctionner. Des chiffres précis paraîtront en décembre.
Il y a tout juste un an, des milliers de pins maritimes et de chênes-lièges ont été plantés. Claire Ardikoule, technicienne forestière à l'ONF est satisfaite de l'évolution de la situation. "Cela a extrêmement bien fonctionné", se réjouit-elle. "On peut voir ici un chêne-liège qui se porte à merveille. C'est aussi le cas des pins maritimes qui ont pour la plupart font des pousses presque extraordinaires".
#Anglet #Pignada Un an après le début des replantations, ça repousse bien dans la forêt Pins maritimes et chênes liège sont comptabilisés par une technicienne de @ONF_Officiel 📺 À voir 19h08 @F3euskalherri pic.twitter.com/PfJFiem2h1
— Stéphanie Deschamps (@StephanieF3EH) November 24, 2023
Pour en venir à ce constat, elle à dû procéder avec méthode. "Je fais un inventaire statistique avec une cinquantaine de points GPS répartis un peu partout dans les parcelles", explique-t-elle. " À partir de ces points, je compte une certaine quantité de plants. On voit ce qui a survécu, ce qui s'est bien enraciné, et ce qui est mort".
Incendie criminel et scolyte
La zone avait été ravagée par un incendie criminel en 2020. Sur les 275 hectares de cet espace naturel protégé, 90 ha avaient été ravagés par les flammes. Quelques mois plus tard, quarante hectares de pins avaient été abattus. Trop endommagés par les flammes pour reprendre, ils étaient menacés par un insecte ravageur, le scolyte. Après une coupe rase, un travail de restauration du massif avait ensuite été engagé avec le "recépage des feuillus brûlés". Il s'agissait de couper les chênes-lièges et chênes tauzins pour permettre leur reprise depuis la souche encore vivante.
CARTE - Forêt du Pignada
Un comptage précis en décembre
Aujourd'hui cette campagne de reboisement s'accompagne d'un important travail d’entretien pour dégager les plants qui n'ont pas été grillagés. Claire Ardilouze pointe du doigt un jeune pin maritime. "Il faut imaginer que le genêt venait étouffer ce plant. Et si on avait laissé faire, au bout d'un moment, il aurait fini par manquer de lumière et mourir. Là, on voit qu'il s'est bien enraciné. Et avec la lumière qu'il va recevoir, maintenant, il est prêt à prendre une jolie pousse".
Début décembre, un bilan chiffré du reboisement sera communiqué. De nouvelles plantations sont prévues en 2024.