Biarritz : le centre d’entraînement contesté est toujours au cœur de la polémique avec le Biarritz Olympique

Le centre d’entraînement a été voté, lundi 31 janvier 2022, lors du vote du budget de l’année au casino Bellevue à Biarritz. Et ce, après plus de deux heures de débats houleux autour du projet et de l’avenir du club de rugby Biarritz Olympique.

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C'est le dossier qui fâche et dont beaucoup parlent à Biarritz. Et c'est aussi celui qui anime les débats plutôt houleux au sein de l'équipe municipale. Ils ont duré deux heures au casino Bellevue à l'occasion du conseil municipal de Biarritz.
L’implantation du futur centre d’entraînement contesté a bel et bien été adopté, lundi 31 janvier 2021, lors du vote du budget de l’année. Le projet divise car le Biarritz Olympique souhaitait un centre au stade Aguiléra, dédié au rugby professionnel. La maire LR, Maider Arosteguy défend, elle, un centre d’entraînement multisport de haut-niveau à l’Hippodrome des Fleurs au quartier du polo de Biarritz.

À la sortie du conseil municipal, l’opposition pointe du doigt des incohérences de discours et dénonce même des promesses de campagne qui n’ont pas été tenues. "Elle s’est fait élire sur un projet et elle ne respecte pas ses engagements", déclare Corine Martineau, conseillère municipale d'opposition (DVD).
"Je ne comprends pas la stratégie car arriver dans une telle situation, une telle polémique avec des rapports aussi clivants, personne n’en sort grandi", souligne Nathalie Motsch, conseillère municipale d'opposition (DVC).

Je crois que le BOPB avait depuis le départ un projet que Madame Arosteguy avait beaucoup soutenu pendant la campagne municipale. Elle a d’ailleurs été grandement élue grâce aux supporters du BO. Je pense que maintenant il faut aller au bout de l’exercice et tenir ses engagements.

Nathalie Motsch

conseillère municipale d'opposition (DVC)

Un dossier "cacophonique" selon cette élue : "J’en appelle à ce que le maire de Biarritz et le président du BOPB se parlent et arrivent à une démarche constructive pour l’intérêt de Biarritz, pour l’intérêt du BO."

"Un chèque de sept millions d'euros" pour le BOPB

De son côté, Maider Arosteguy défend son projet et assure continuer de soutenir, en parallèle, le rugby professionnel et donc le BOPB. "Aujourd’hui, la promesse d’accompagner le club dans une partie des travaux, c’est un chèque de sept millions d’euros. Nous construisons à minima pour huit millions d’euros une infrastructure qui pourra bien sûr servir sur une partie exclusive au BOPB et surtout servir aussi à d’autres associations. L’opposition Biarrots nous l’a dit, et elle a raison, les infrastructures sportives de la ville sont dans un état lamentable."

Tensions toujours

La maire a répondu aux supporters qui, samedi 29 janvier 2022, la veille de la rencontre entre Brive et le Biarritz Olympique, ont déployé une banderole sur la Grande plage devant le casino, la qualifiant de "fossoyeur du BO". "Aujourd’hui nous optimisons l’argent public tout en accompagnant le rugby professionnel donc ce titre de fossoyeur est une honte", indique-t-elle.

De leur côté, avant le conseil municipal, des supporteurs et le président du club, Jean-Baptiste Aldigé, ont manifesté devant le casino Bellevue.

Lundi soir 31 janvier, sur son compte twitter, le président du club a également dénoncé des "propos injurieux et mensongers de Maider Arosteguy à l’encontre de Louis-Vincent Gave , René Bouscatel, moi-même et l’ensemble du BOPB ce soir lors du conseil municipal sont inacceptables. Nous demandons un droit de réponse et de débat public."

Comme quoi le feuilleton qui anime les discussions à Biarritz est loin de l'épilogue.

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