Xavier Cazaubon, président de la Fédération internationale de pelote basque, s'apprête à vivre une semaine d'émotion à Biarritz avec l'organisation des XIXe Championnats du monde. Entre le 23 au 29 octobre, 34 pays se sont donnés rendez-vous pour célébrer les disciplines telles que la célèbre Cesta Punta ou encore le Frontball.
Xavier Cazaubon, c'est l'enfant du pays. Natif de Biarritz, installé aujourd'hui au Mexique, il est à la tête de la Fédération internationale de pelote basque. L'organisation de ces XIXe championnats du monde, sur ses terres, c'est de l'émotion et de l'intensité garanties. Il s'est confié à notre consultant, Xavier Retegui, à quelques jours du coup d'envoi de ces Mondiaux.
XR : Quels sont les enjeux de ces championnats du monde pour la FIPV (Federación Internacional de Pelota Vasca) ?
XC : Parmi les seuls actifs que compte une Fédération Internationale, il en est un tout particulier, c'est le Championnat du Monde. Revenir à Biarritz, 44 ans après le Mondial de 1978 est donc un défi qui englobe plusieurs vecteurs : l'organisation bien sûr, la qualité des installations mises au service des athlètes du public et des nombreux médias, mais plus que tout, l'image et le legs que l'on voudra laisser en France après ce XIXe Mondial.
Pour la FIPV en particulier, ce sera concrètement de mettre en avant les avancées de ces dernières années qui se concrétisent par la présence de 5 continents, 34 pays, l'introduction du Frontball et de la Cesta Punta féminine, le Handisport enfin accueilli au milieu de notre famille, le retour du Xare, l'introduction de nouveaux matériaux avec la pala en fibre de carbone qui sera suivi d'autres nouveautés, l'effort de médiatisation et de production d'images sans précèdent que nous allons faire, la candidature de l'Argentine à l'organisation du Mondial de 2026, le travail en commun avec Sony-PlayStation, le deuxième acte de la refonte des compétitions internationales. Biarritz est une étape importante à un an des Jeux Panaméricains de Santiago du Chili.
XR : Qu'attendre des compétitions, quels joueurs sont à surveiller ?
XC : Ils le seront tous car chacun des athlètes présents aura envie d'être au rendez-vous de la compétition. L'Espagne veut sa revanche de Barcelone 2018, la France veut conserver son titre, les Argentins veulent laver l'affront de leur défaite historique à la Paleta gomme trinquet de 2019, les Mexicains sont en embuscade... Les pays émergents voudront gagner des places.
Pour ce qui est des joueurs, les Frères Andreassen et Puly Villegas avec Fusto et Maldonado pour l'Argentine. Arturo Rodriguez Faisal, Luis Molina, David Alvarez et l'équipe de Frontball et plus généralement la main nue mexicaine au sein d'une délégation en plein renouveau. La légion espagnole qui sera dure à manœuvrer car complète, partout, avec un œil sur Luis Sanchez, ou Emiliano Sukfka qui se retire, et puis la France, favorite à domicile, avec ses champions du Monde ; Maritxu Housset, S.Breffel, D Necol, E Irastorza ,B.Ducassou et Kevin Pucheux qui pourrait créer la surprise... Une semaine vraiment intense.
XR : Des Mondiaux à Biarritz, une émotion particulière ?
XC : Bien sûr. Biarritz est ma ville natale. Je suis et reste profondément attaché à ma ville, même si je vis depuis vingt-neuf ans au Mexique. Au Mondial de 1978, avec mon club de Biarritztarrak, j'avais réussi a suivre les rencontres de Plaza Berri, en étant placier durant le Mondia,l et j'avais été frappé par l'irruption du Mexicain Pepe Musi ou les performances de Ricardo Bizzozero qui fut élu meilleur joueur du Mondial 1978. Quarante-quatre ans plus tard, j'ai l'honneur d'ouvrir le Mondial et de remettre à ces deux formidables champions qui sont devenus des amis, la médaille d'or de la FIPV. Alors oui, ce sera une vraie émotion.
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