Avant les rouleaux du Pacifique, à San Diego, hôtes des premiers championnats du monde de handisurf, du 24 au 27 septembre, l'équipe de France se prépare dans les vagues océanes de Biarritz avec un réel appétit de médailles.
"Pour eux, c'est un superbe cadeau. On est partis d'un petit projet avec des gamins, et on arrive à une équipe de France avec un déplacement aux Etats-Unis", sur la plage mythique de la Jolla, à San Diego. "On va essayer de revenir avec une médaille", promet Jean-Marc Saint-Geours, fondateur de l'Association nationale de handisurf.
"Le 30 septembre, on va aussi savoir si le surf rentre aux JO. S'il y a les jeux olympiques, il y aura les paralympiques, c'est un truc de fou", s'enthousiasme-t-il, soulignant que la France compte 200 à 300 pratiquants réguliers de handisurf.
Selon l'ampleur du handicap, trois niveaux séparent les différents concurrents: ceux qui se lèvent debout sur la planche, comme les surfers avec une prothèse, ceux qui surfent assis ou à genoux et, enfin, ceux qui glissent couchés sur la planche. Quasiment identiques à celles utilisées par les valides, les planches des handisurfers comportent toutefois une adaptation de poignées et des litrages différents, pour une meilleure flottaison.
Le handisurf s'est développé en France à partir de 1997, d'abord avec des enfants autistes. Aujourd'hui, 30 écoles sont labellisées et comptent 20 à 30 licenciés chacune. Bodyboard et stand-up paddle sont aussi proposés en initiation par l'association. "En 2014, on a fait plus de 800 initiations. Cette année, on a déjà dépassé les 1.000 avec les éducateurs qu'on a formés. L'objectif était d'arriver à 5.000 initiations au bout de trois ans et je pense qu'on va dépasser cette barre des 5.000", indique Pierre Pochat, soulignant que l'International surfing association (ISA) l'a invité à entrer dans le Comité handisurf mondial "parce que la France, justement, est en avance sur beaucoup de projets".