Choc et incompréhension après l'attaque de la mosquée de Bayonne par un ancien candidat FN

Un homme de 84 ans, ex-candidat FN en 2015, a attaqué la mosquée de Bayonne lundi 28 octobre, vers 15h. Il a blessé deux fidèles par balle et a été interpellé à son domicile dans les Landes. De nombreuses personnalités témoignent de leur solidarité et condamnent cet acte violent.

Stupefaction, indignation, condamnation, messages de soutien aux fidèles de la mosquée de Bayonne. Les réactions sont nombreuses suite à l'attaque de ce lieu de culte par Claude Sinké, un homme de 84 ans, lundi 29 octobre.
 

Rappel des faits

À 15h15, ce dernier a tenté d'incendier la porte de la mosquée avec ce qui semble être un cocktail molotov. Surpris dans sa tentative par deux fidèles, il leur aurait tiré dessus avec une arme de poing, avant de s'enfuir en incendiant une voiture. Puis il a été interpellé par les autorités à son domicile à Saint-Martin-de-Seignanx, dans les Landes. Il est actuellement entendu au commissariat de Bayonne. Les deux victimes âgées de 74 et 78 ans ont été grièvement blessées et transportées à l'hôpital de Bayonne. Elles sont actuellement dans un état stable.
 

Ancien candidat FN

Selon nos informations,  le tireur présumé a été candidat pour le Front National lors des départementales de 2015 pour le canton de Seignanx. Il était inconnu des services de police. Suite à cette annonce, la présidente du Rassemblement National Marine le Pen a immédiatement condamné cet acte, le qualifiant même "d'attentat" :
 
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a lui témoigné son soutien à la communauté musulmane, dont il mesure "le choc et l'effroi" :
   

Choc et incompréhension

Immédiatement, de nombreuses personnalités politiques locales ont réagi à cet acte de violence. Interrogé par France 3 Nouvelle-Aquitaine, Christian Millet-Barbé, l'adjoint au maire de Bayonne chargé de la sécurité a fait part de son incompréhension face à cette attaque :

C'est un drame absolu qu'on n'imaginait pas à Bayonne. Nous sommes consternés, nous sommes abattus. Il n'y a aucune espèce de difficulté particulière à dire que nous sommes solidaires de cette communauté.


La municipalité a mis à disposition des musulmans une salle pour qu'ils puissent célébrer leur culte en attendant que la mosquée soit à nouveau accessible (dans 48 heures environ). Quant au maire de Bayonne Jean-René Etchegaray, il a souligné "l'intégration exemplaire des musulmans" dans la commune :
 

La sénatrice des Pyrénées-Atlantiques Frédérique Espagnac a adressé son soutien aux blessés, leurs familles et la communauté musulmane dans un tweet :
 

De son côté, Olivier Dartigolles, conseiller municipal de Pau et ancien porte-parole du PCF, a demandé à Emmanuel Macron d'intervenir pour "rappeler fermement et avec gravité les valeurs républicaines" :


"Un débat irrationnel"

Enfin, Tareq Oubrou, grand imam de Bordeaux, a appelé à l'appaisement et au dialogue. Et si cet attentat survient peu après la polémique relancée autour du voile dans l'espace publique, il ne veut pas faire d'amalgame :

Il n'y a pas uniquement la question du foulard, il y a aussi une idéologie actuellement qui se répand dans la société et qui fait peur à nos concitoyens.[...] Aujourd'hui il y a beaucoup de confusions qui favorisent un passage à l'acte criminel. 

Cet acte reste un évènement choquant et incompréhensible, alors que la communauté musulmane est bien intégrée et acceptée au sein de la commune de Bayonne. La population a elle aussi exprimé son soutien envers les victimes et leurs familles.
 
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