L'hôpital de Pau fait face au Coronavirus. Jusqu'à présent, le nombre de patients est limité par rapport à d'autres régions françaises. Le premier patient accueilli en réanimation vient de sortir de l'hôpital. Les médecins mettent en avant l'obligation de respecter encore le confinement.

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C'est l'une des grandes évolutions depuis quelques jours à l'hôpital de Pau : il y a désormais deux filières bien disctinctes aux urgences. L'une dédiée exclusivement aux patients concernés par le Covid19, l'autre pour les patients "classiques". Un dédoublement qui devrait fluidifier encore la prise en charge des malades. Dans un contexte très particulier, avec une baisse de la fréquentation des urgences.

Sortir, c'est s'exposer. On a noté une baisse de 50% des passages aux urgences la semaine dernière. De 110 à 60 en moyenne chaque jour. 47 seulement hier, dimanche. C'est evidement lié au confinement, comme un peu partout en France. - Dr Pierre Chanseau, chef du pôle urgences de l'hôpital de Pau.

Une forte baisse de fréquentation des urgences


Les urgences restent néanmoins prêtes, sur Pau, à accueillir tout type de patient. C'est le discours martelé par les médecins aujourd'hui. La prise en charge des Covid19 n'empêche pas le traitement de pathologies habituellement traitées aux urgences.

C'est une tendance nationale. Mais attention, il ne faut surtout pas tarder à venir aux urgences, même si ça n'a rien à voir avec le coronavirus. On note de plus en plus de prises en charge tardives, des infarctus trop avancés, etc... Il ne faut pas attendre, hésiter, les urgences de Pau sont prêtes.- Dr Valérie Revel, présidente de la commission médicale de l'hôpital de Pau.

 

Une réserve de lits de réanimation

L'hôpital de Pau déplore 7 décès liés au coronavirus jusqu'à présent. Ici, tout le monde est sur le pont. Les médecins qui ne peuvent pas opérer ou consulter dans leurs spécialités viennent faire des gardes aux urgences non-Covid. 
Pour le moment, il y a de la marge pour la prise en charge. 8 lits de réanimation sont actuellement occupés par des patients positifs sur la quinzaine de lits destinés aux cas les plus graves. L'hôpital peut monter jusqu'à 25 lits d'urgence. Il y a, en plus, une soixantaine de lits dits "tièdes" pour patients moins touchés. 25 personnes y étaient suivies ce matin.

Le premier patient accueilli en réanimation vient de sortir de l'hôpital. Il est en soins de récupération à la clinique de Navarre. Parmi les 4 malades arrivés du Grand-Est il y a une semaine, 2 sont encore intubés. La solidarité continue vis à vis des régions les plus touchées. Deux internes sont partis en Île-de-France samedi, et un médecin les a suivi dimanche. Dr Antoine Romen, chef de service réanimation de l'hôpital de Pau.

Autonomie en tests


La production de tests de dépistage est un enjeu majeur. Le Laboratoire Commun de Biologie de l'hôpital de Pau en assure une partie. En collaboration avec un laboratoire privé palois, Biopyrénées en centre-ville. Ce dernier a reçu la semaine dernière un équipement très important, un automate grande capacité qui va permettre d'augmenter très sensiblement le nombre de tests disponibles. La machine, très performante, produira plusieurs centaines de tests par jour.
 

C'est un point très positif que nous ayons cet équipement dans les Pyrénées-Atlantiques. Il sera normalement en service à partir de mercredi. - Maritxu Blanzaco, ARS des Pyrénées-Atlantiques

L'important c'est que nous soyons désormais en autonomie totale en Béarn-Soule pour la production de tests. Il n'est plus nécesaire d'adresser des examens aux CHU de Bordeaux et Toulouse. Un temps précieux est gagné dans la phase de diagnostic. Jean-François Vinet, directeur Hôpital de Pau.

 

Des besoins et des craintes

Enfin, les médecins insistent sur l'obligation de respecter le confinement. Des relâchements pourraient mettre à mal toute la stratégie pour endiguer le virus. Ce week-end sur Pau, il y avait encore trop de monde dans les rues.

On ne sait absolument pas si il y aura une vague sur Pau. On se tient prêt. On a des lits disponibles pour le moment mais on reste vigilant. Rien n'est joué. Mais il faut absolument protéger, avec le confinement, un territoire relativement épargné pour le moment. - Dr Gilles Dumondin, Infectiologue à l'hôpital de Pau.

Les dernières dotations en masques ont rassuré les responsables de l'hôpital. Reste la question des surblouses. Un appel aux dons est lancé, car il y a urgence avec 20.000 utilisations par semaine.

 


 
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