Le froid intense pourrait aider à retrouver l'odorat après un covid. Une étude menée par le CHU de Reims prouve que la cryothérapie corps entier permet à de nombreux patients de lutter contre l'anosmie due au virus. On pratique cette technique également à Mazères-Lezons à côté de Pau en Béarn.
Mathilde et Axel ont 21 et 26 ans, et depuis quelques semaines, ils ont perdu l'odorat après avoir contracté le Covid-19. Dans ce centre de cryothérapie, ils espèrent retrouver ce sens indispensable à une vie normale.
Equipés d'un maillot, d'un bonnet mais aussi de gants et de chaussettes, ils pourront entrer dans des chambres à -60 puis -110°, pendant 3 minutes... intenses !
L'idée, c'est que ce choc thermique pourrait leur permettre de retrouver leurs capacités olfactives.
Regardez le reportage d'Elise Daycard et Marc Lasbarrères.
Ces séances ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale.
A titre indicatif, la séance les 5 séances sont facturées 195 euros (12 pour 396 euros) mais un devis est proposé selon le profil de chacun avec un questionnaire et un devis personnalisé.
Covid et perte d'odorat
C'est l'un des symptômes les plus identifiables de la Covid-19 (surtout lors de contaminations par les premiers variants) : un dysfonctionnement des capacités olfactives rencontré par près de 70 % de la population à la suite d'une contamination .
Avec 13,8 millions de cas positifs en France depuis mars 2020, bon nombre de patients sont atteints d'anosmie. Si certains recouvrent facilement leurs facultés, pour d'autres, cela peut prendre plusieurs mois.
Une étude rémoise
Cette pratique s'appuie sur une étude menée à Reims ( publiée le 13 janvier dernier), par le centre Cryotera , situé à Bezannes. Son pôle de recherche va donner de l'espoir à ceux qui souffrent d'une perte d'odorat.
Pour Bastien Bouchet, le co-fondateur de Cryotera : "Il n'existe aujourd'hui aucune thérapie permettant de lutter efficacement contre cet effet secondaire de la Covid-19. La CCE (cryothérapie corps entier ndlr ) apparaît donc comme l'une des seules solutions scientifiques pour lutter contre ce phénomène qui handicape des centaines de milliers de personnes dans le monde".
La technique ? Deux à cinq séances de 3 minutes dans une chambre très froide (-110°). Ce choc thermique permettrait de "s timuler l'organisme et de générer des réflexes de protection luttant efficacement contre les syndromes inflammatoires et certaines douleurs chroniques", explique Guillaume Polidori, le directeur du Pôle de recherche Cryotera.
A titre indicatif, les cinq séances dans ce centre rémois sont facturées 195 euros, 150 pour les personnes atteintes d'anosmie.