Endetté à hauteur de 2,9 millions d'euros, le BOPB risque la liquidation le 3 mars prochain. La mairie va-t-elle soutenir le club via un projet de réaménagement du plateau d'Aguiléra ? À deux mois des municipales, ce n'est pas le moment de prendre de telles décisions, dénoncent certains élus.
L'avenir du BOPB passera-t-il par le réaménagement du plateau d'Aguiléra, qui comprend le stade et ses alentours ?
Différentes options pour le projet immobilier voulu par les dirigeants du club, Louis-Vincent Gave et Jean-Baptiste Aldigé ont été présentées mercredi soir aux élus municipaux, lors d'une réunion organisée par le maire Michel Veunac (candidat aux prochaines élections).
Le club de rugby, qui évolue cette année en Pro D2, est en grande difficulté, avec une dette de 3 millions d'euros. Il pourrait être liquidé le 3 mars prochain.
Une soixantaine de supporters manifestent leur soutien au club
Avant l'arrivée des élus, une soixantaine de supporters s'étaient réunis devant l'hôtel de ville pour manifester leur soutien à leur club. "On est venus soutenir le projet de Louis-Vincent Gave et Jean-Baptiste Aldigé ", expliquait l'un d'entre-eux.
Michel Veunac, le maire, est allé à leur rencontre avec ces quelques mots :" Je dois faire en sorte que les intérêts de la ville soient protégés. Et parmi ces intérêts, il y a d'avoir un grand club professionnel".
Quatre scénarios soumis aux élus
Concrètement, quatre scénarios immobiliers différents concernant le plateau d'Aguiléra et le stade ont été soumis aux élus lors de la réunion.
Leurs réactions ont été diverses, certains y voyant une solution pour assurer la pérennité financière du club sans peser sur les finances de la ville.
D'autres élus ont dénoncé une pression de la part du maire et des dirigeants du BOPB, alors qu'aucune décision de cette importance ne peut être prise à deux mois des élections municipales.
Regardez le reportage d'Andde Irosbehere et Christian Etchegaray :
"Je pense qu'on va pouvoir trouver une solution qui répond aux critères que nous avions depuis le départ, c'est-à-dire de préserver l'argent public et permettre au club d'avoir des installations qui lui permettent d'avoir un équilibre dans son budget quels que soient les résultats sportifs" se satisfait de son côté Maider Arostéguy, conseillère d'opposition et candidate à la mairie.
Une position partagée par Jean-Benoît Saint-Cricq, lui aussi conseiller municipal d'opposition et candidat aux municipales.
Un timing peu propice
"On nous a présenté des montages complexes, intéressants, mais qui demandent un temps de réflexion et qui surtout ne peuvent pas être mis en place du jour au lendemain" réagit de son côte Guillaume Barruq, adjoint à l'environnement et également candidat à la mairie.
"Nous sommes à deux mois des élections municipales qui éliront une nouvelle équipe, ce n'est pas le timing pour décider de quelque chose" ajoute-t-il.
"Tout cela n'est qu'une mascarade, qui ne sert strictement à rien", estime l'élu de l'opposition François Amigoréna. "Le maire nous a indiqué qu'aucune décision ne sera prise lors du conseil municipal du 12 février prochain, qui sera le dernier du mandat".
L'actuel tandem de dirigeants du BOPB, Louis-Vincent Gave et Jean-Baptiste Aldigé sont arrivés à la tête du club en juin 2018. Ils promettaient alors de mettre 2,4 millions d'euros sur la table pour sauver le club de la relégation.