Seul l'un des trois hommes condamnés par les assises des mineurs des Pyrénées-Atlantiques dans l'affaire Censier va faire appel. Le meurtrier du jeune Jérémy a renoncé à contester sa condamnation à 15 ans de réclusion.
" Il nous est apparu sage de mettre un terme à ce marathon judiciaire. Nous souhaitons que la famille Censier trouve la force de se reconstruire après ce drame qui a ébranlé chacun ", a fait valoir Me Denise Pombielh, l'un de conseils de S., 21 ans, mineur au moment des faits, condamné le 8 février à 15 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Jérémy Censier, 19 ans, lors d'une bagarre en août 2009 à Nay (Pyrénées-Atlantiques).
15 ans contre le principal accusé
Le procureur de la République de Pau, Jean-Christophe Muller, avocat général lors du procès, avait requis 17 à 20 ans de prison à son encontre. Il a indiqué qu'il n'allait pas faire appel, arguant que les 15 années prononcées constituaient la peine maximale encourue par le jeune homme qui a bénéficié de l'excuse de minorité.Condamné pour violences en réunion à 3 ans de prison, dont un avec sursis, sans mandat de dépôt, un autre accusé a lui aussi décidé de ne pas faire appel, a indiqué son conseil, Me Jean-Michel Escudé-Quillet.
Un des condamnés va faire appel
A l'inverse, le demi-frère de S., condamné à 4 ans de prison et incarcéré, va interjeter appel, a indiqué son avocat, Me Pierre Blazy, qui va déposer dans les prochains jours une demande de remise en liberté.
M. Muller a indiqué avoir suivi cet appel. S'il ne se désiste pas, le demi-frère de S. sera rejugé par une juridiction d'appel, seul cette fois. Trois autres co-accusés, jugés eux aussi pour violences en réunion, avaient été acquittés, M. Muller n'ayant rien requis à leur encontre.
Une affaire très médiatisée
L'affaire Censier avait défrayé la chronique en 2011-2012 en raison d'une procédure marquée par plusieurs coups de théâtre (remise en liberté de S., annulation de PV de sa garde à vue...) et par la décision du père de la victime, Joël Censier, de médiatiser son combat judiciaire pour réclamer une justice moins laxiste.