Le pic de suspicion est passé mais au nom du principe de précaution les abattages des palmipèdes se poursuivent dans les zones concernées . Dans les Pyrénees-Atltantiques où 3 foyers ont été recencés, une famille d'éleveurs vient d'apprendre que ces canards allaient être euthanasiés
Les canards de leur élevage profitent paisiblement du soleil matinal, mais ils sont en sursis. La commune de Vialer, dans les Pyrénées-Atlantique, fait désormais partie de la zone préventive d'abbattage : ils doivent être tués dans les prochains jours.
La famille Fortunat appris la nouvelle vendredi, par la presse.
Déjà touché directement par le virus l'an dernier, leur élevage va une fois de plus subir l'élimination de 4000 palmipèdes...
Installée depuis deux ans seulement, la jeune agricultrice accuse le coup :
C'est très très dur... Surtout que j'ai des prêts (...) pour la remise aux normes de ma salle de gavage qui m'a coûté (...) 85 000 euros. Je ne peux ni faire de report, ni rien parce que ce sont des aides européennes...
Je dois rembourser (...) 800 euros par mois, mais je ne peux ni entrer ni sortir d'animaux. Et je serai obligée de les payer... Si javais su (...), je ne me serais jamais installée...
Pour son mari, il faut profiter de cette crise pour repenser la filière canard en entier, sous peine de revoir la grippe aviaire tous les ans : repenser les transports d'animaux, leurs nombre dans les exploitations.. et même leur sélection biologique.
A ce jour, les Fortunat ne savent toujours pas quand leurs animaux vont etre abbatus. Comme Vialer, 41 communes du nord béarn ont été ajoutées à la zone préventive visant à contenir le virus de la grippe aviaire.
Regardez le reportage d'Emmanuel Clerc et Clément Alet.