Le procureur de la République de Bayonne, Samuel Vuelta Simon, a donné une conférence de presse mercredi en début d'après-midi. Il a dévoilé les premiers éléments de l'enquête notamment que le drame se serait déroulé dans la nuit de lundi à mardi.
Samuel Vuelta Simon s'est exprimé ce mercredi sur les premières constations faites mardi au domicile de Frédéric Delval et qui orientent l'enquête vers un drame familial : 3 homicides suivis d'un suicide.
Le père de famille de 52 ans a laissé une lettre, dactylographiée et décrite comme confuse par le procureur, de 4 feuillets dans laquelle il explique son geste.
Il évoque ses nombreux déboires professionnels et financiers de ces dix dernières années et les dettes qu'il a accumulées dont le montant avoisinnerait 350 000 euros. Une somme qu'il était dans l'impossibilté de rembourser.
Un autre passage a attiré l'attention des enquêteurs, celui dans lequel Frédéric Delval suggère une séparation du couple, ce qui pourrait être l'élément déclencheur du geste fatal.
Frédéric Delval aurait abattu sa femme, Christelle (43 ans) et ses deux filles, Emma (16 ans ) et Carla (11 ans) dans la nuit de lundi à mardi.
Il aurait pour ce faire utilisé un Glock 9mm, arme pour laquelle il avait un permis pour un usage en tir sportif.
Lorsque la police a investi l'appartement mardi vers 17 heures, elle retrouvé les corps des quatre victimes allongées sur leur lit. La mère de famille et les enfants avaient chacune deux balles dans la tête. Le père s'est suicidé d'une balle dans la tête.
Sur chaque corps a été retrouvé un petit chapelet.
Les autopsies des corps ont débuté ce mercredi après-midi à l'Institut Médico-légal de Bordeaux avec celle du père de famille. Suivront demain jeudi celles de la mère et des deux filles.
C'est un voisin, proche de la famille, qui a regardé par la baie vitrée d'une des chambres et a aperçu le corps de la plus jeune des enfants et qui a donné l'alerte.
Ecoutez la conférence de presse du procureur de la République de Bayonne (images Jean-Michel Litvine)