La justice espagnole a octroyé vendredi la liberté conditionelle à l'ancien chef politique de l'ETA, le repenti José Luis Alvarez Santacristina, dit "Txelis", après avoir purgé les trois quarts de sa peine de 30 ans de prison.
Txelis, arrêté à Bidart au Pays basque en 1992 lors de la première grande opération menée en France contre la direction de l'ETA, "a renoncé par écrit à la violence. Il a reconnu le mal causé et demandé pardon aux victimes", a indiqué dans un arrêt le juge José Luis Castro, de l'Audience nationale.
"Il s'est totalement éloigné de l'organisation terroriste. Il ne suit plus aucune de ses directives et les critique dès qu'il en a l'occasion", a assuré le magistrat, rappelant qu'il bénéficiait déjà d'un régime de semi-liberté depuis 2010.
Txelis avait vivement critiqué l'ETA après le meurtre du conseiller municipal Miguel Angel Blanco en 1998 et avait été expulsé de l'organisation pour s'être opposé au recours à la violence.
Le juge souligne également que le repenti verse chaque mois 150 euros de dédommagement, "une somme modique, mais qui est adaptée à ses revenus".
Le repenti purgeait une peine de près de trente ans pour avoir commandité l'assassinat de l'universitaire et ancien sénateur Manuel Broseta en 1992. Il avait été extradé par la France vers l'Espagne en 1999.