L'organisation séparatiste basque ETA assure qu'elle maintient son engagement en faveur de la paix, après l'arrestation fin septembre à St Saint-Etienne-de-Baïgorry de ses deux dirigeants présumés, selon le site internet naiz.eus, qui reproduit un communiqué.
"Les opérations de police des derniers mois ont pour objectif de porter atteinte aux piliers dont a besoin le processus de résolution" du conflit, estime l'organisation séparatiste, qui a renoncé aux armes il y a presque quatre ans en octobre 2011.
Le communiqué est explicitement adressé aux "agents internationaux".
"ETA veut faire savoir aux agents internationaux qu'il maintient tous ses engagements", dit le groupe, en soulignant avoir "la capacité
suffisante pour les concrétiser", lit-on dans ce texte.
"L'hypothèse même d'une solution effraie ceux qui n'ont pas de proposition juste à offrir au peuple basque", poursuit l'ETA,qui se sert souvent de ce média pour diffuser ses messages "au peuple basque".
"ETA maintient son engagement quant à la création de nouveaux scénarios", insiste ensuite l'organisation évoquant le renforcement du "cycle politique" et avant de saluer ceux qui "ont fait preuve de responsabilité et d'engagement pour mettre en place les bases et outils nécessaires pour mener jusqu'àu bout cet effort de paix".
Les chefs présumés de l'ETA Iratxe Sorzabal, 43 ans, et David Pla, 40 ans, ont été arrêtés le 22 septembre dans un gîte en pleine montagne pyrénéenne française (St Etienne de Baïgorry).
Ils ont été mis en examen le 27, date du communiqué, pour direction d'une organisation formée en vue de la préparation de crimes en lien avec une entreprise terroriste.
Iratxe Sorzabal était "recherchée depuis au moins dix ans" par la justice en France et en Espagne tandis que David Pla était "dans la clandestinité depuis 2011", selon une source policière française.
Ces arrestations interviennent alors que l'ETA a renoncé définitivement à la violence armée depuis 2011.
Elles visaient, selon l'ETA "des personnes qui souhaitent aider le processus de résolution".
L'organisation, qui ne compterait plus que quelques dizaines de membres actifs en liberté mais a plus de 450 militants en prison, souhaiterait négocier sa dissolution contre des bénéfices pour ses détenus, notamment un rapprochement du Pays basque ou une libération anticipée avec les Etats français et espagnols mais Paris et Madrid refusent, exigeant sa disparition pure et simple.
L'ETA, qui réclame l'indépendance du Pays Basque, est tenue responsable d'au moins 829 morts en quelque 40 ans, à partir de 1968.