Ce mardi sur le pont de Béhobie entre la France et l'Espagne, Edwige Diaz et le Rassemblement National entendaient lancer la campagne électorale des régionales en dénonçant des flux migratoires vers la France. C'était compté sans un comité d'accueil déterminé à se faire entendre.
C'est un des thèmes récurents du Rassemblement National : l'émigration. Béhobie et cette frontière espagnole représentent pour le Sud de l'Aquitaine, une des portes d'entrée en France des réfugiés venus par la Méditéranée.
Une vingtaine de militants s'était rassemblée, ce mardi matin, sur ce pont pour dénoncer, "une arrivée massive de migrants".
Mais d'autres manifestants s'étaient, également, rassemblés aux abords du pont pour protester contre la démarche du RN. Il s'agit du collectif basque "Solidarité migrants" composé de plusieurs mouvements de militants : nationalistes de gauche, France Insoumise, CGT Génération, LGBT, "Accueil aux migrants"...
Alors que la délégation du Rassemblement National, dont la tête de liste Edwige Diaz (présidente du RN en Gironde), déroulait une banderolle contre l'immigration, un contre-manifestant interpelait cette dernière en faisant allusion aux consonnances espagnoles de son nom : "La France ne serait-elle pas un melting pot?"
Le face à face houleux, séparé activement par un cordon de policiers, a duré près d'une heure.
Regardez le reportage d'Allande Boutin et Christian Etchagaray.