À Gabaston, près de Pau, un écolier sur deux réside dans une autre commune. Pour ces élèves, le coût de la scolarité est réparti entre leur commune d'habitation et celle de leur école. Problème : la mairie de Gabaston s'en retrouve asphyxiée, et manque de fonds pour la réfection des routes.
Dans l'unique école de Gabaston, un enfant sur deux n'habite pas dans la commune. Problème : pour ces enfants, le coût de scolarité est réparti entre Gabaston et leur commune de résidence.
Ainsi, les frais de scolarité restent à la charge de la mairie de leur lieu de résidence, mais ceux concernant la cantine, la garderie et les temps d'activité périscolaire reviennent, eux, à la charge de Gabaston. Ce qui représente " entre 40 et 50 % des frais de la globalité de la scolarité " selon le maire, Michel Magendie.
En effet, la scolarité d'un enfant y coûte environ 1 350 euros, répartis en 700 euros de frais de scolarité, et 650 euros de frais périscolaires. Conséquence : la mairie est asphyxiée par les frais.
La commune voisine de Sedzère connaît les mêmes difficultés. Le maire, Lucien Larroze, explique :
Quand on a plus de 50 % d'enfants qui viennent de l'extérieur, ça fait à peu près 28 000 euros qui sont dehors. C'est de l'argent en moins pour faire des investissements.
À Gabaston, 30% du budget de fonctionnement de la commune sont alloués à l'école. Un trou dans le budget, qui s'ajoute à la baisse des dotations de l'État. Résultat, la municipalité manque de fonds pour réaliser certains travaux, comme l'entretien des routes. " Nous ne pouvons plus assumer l'entretien régulier de nos chemins communaux ", confie Michel Magendie.
La seule solution que les muncipalités aient trouvé, aujourd'hui : créer des regroupements pédagogiques inter-communaux, où tous les villages mettront la main à la poche.