Après l’épidémie de grippe aviaire qui a touché les exploitations du département cet hiver, les éleveurs de canards béarnais reprennent enfin leur activité.
Dans le département des Pyrénées Atlantiques, la filière du canard gras, fait vivre une centaine de familles. Mais cette année, suite à l’épidémie de grippe aviaire les exploitations sont restées à l’arrêt pendant sept mois.
Comme avant l’épidémie, chaque jour Jean-Philippe Carrère gave les 960 canards de son exploitation. Son gavage de canards d’indication géographique d’origine protégée du sud-ouest dure dix jours. Au total entre 300 et 4010 kilos de maïs broyés sont utilisés quotidiennement. Aujourd'hui, l’agriculteur est heureux de reprendre.
Il était temps de reprendre parce-qu' avoir une exploitation sans aucun revenu ça commençait à faire long
Son exploitation a été mise à l’arrêt le 30 décembre par les autorités sanitaires. Jean-Philippe n’a depuis reçu aucune aide. « Il y a des gens qui attendent après nous pour être payés car nous aussi on a des fournisseurs à payer, comme tout le monde on a des factures à payer, les assurances tout ce qui s’en suit donc là aujourd’hui ça commence à tirer sur la corde raide et il faut faire avec » explique l’agriculteur.
Le béarnais élève des canards depuis 2016 et il a connu trois grippes aviaires. Depuis la dernière son protocole sanitaire reste le même.
Eviter l'abatage totale et le confinement des canards
Les responsables agricoles cherchent des solutions pour éviter ces crises à répétition. La chambre d'agriculture du département souhaite renforcer les mesures de lutte contre le virus : « le ministe a dévoilé sa feuille de route le 9 juillet pour que l’on puisse espérer la création d’un vaccin qui pourrait éviter l’abatage totale et le confinement » explique son président, Bernard Layre.
Ce serait une avancée pour la filière mais aussi pour l'économie du département. Les Pyrénées-Atlantiques est le deuxième département producteur en France avec 5 millons de canards gras produits chaque année.