Malgré les différentes menaces et agressions dont sont victimes les abeilles, les apiculteurs du Pays basque ne perdent pas espoir, loin de là. Leur filière affiche toujours un dynamisme, et de nouvelles perspectives se dessinent pour tenter d'enrayer le déclin des colonies.
Quel avenir pour l’apiculture au Pays basque ?
C’est un triste constat observé partout dans le monde : depuis une vingtaine d’années, les colonies d’abeilles s’effondrent. Les taux de mortalité atteignent parfois les 30%. A l’origine de cette disparition massive, de multiples facteurs : utilisation de pesticides et appauvrissement des variétés locales, maladies, prédateurs…Malgré la richesse de sa floraison, le Pays basque n’échappe pas à ce phénomène. Les abeilles, véritables sentinelles de l’environnement autrefois présentes dans la plupart des fermes basques, sont aujourd’hui fragilisées.
Comment les apiculteurs vivent-ils cette situation ? Nous avons profité des premières grandes récoltes de miel de l'année, pour prendre le pouls d'une filière qui reste, malgré le contexte, très dynamique. L'engouement autour de l'apiculture de loisir ne ne dément pas, et les professionnels, eux, deviennent plus aguerris. Certains adoptent de nouvelles pratiques, axées davantage dans l'élevage d'essaims et de reines, pour diminuer la mortalité des abeilles.
Le métier exige ainsi beaucoup plus de technicité. Au Pays basque, les formations se multiplient : stages d’initiation à l’apiculture, mais aussi formations plus poussées pour apprendre l’élevage d’abeilles.
Apicultrice professionnelle à Ascain, Mikela Untsain partage régulièrement ses connaissances et son savoir-faire. Selon elle, la sensibilisation et la multiplication des ruches permettra de sauver les pollinisateurs. "La survie des abeilles est l'affaire de tous, leur élevage ne doit pas reposer uniquement sur les professionnels", explique-t-elle.
Autre action initiée par les apiculteurs, la création d’un Conservatoire de l’abeille noire du Pays basque. Objectif : sauvegarder et relancer cette race locale plus résistante et mieux adaptée au milieu et climat local. Un travail de sélection de l’abeille noire est en cours. "Les races endémiques sont l'avenir de l'apiculture", estime Michel Setoain, apiculteur à Itxassou.
Alors oui, l'apiculture a encore de l'avenir...
Pour aller plus loin : les différentes formations à l’apiculture proposées au Pays basque :
Stages avec Mikela Untsain : https://www.formation-apiculture-pays-basque.com/
Association Aristeo : http://www.erleak.com/pages/ARISTEO_rucher_ecole_information_programme-8864992.html
Rucher école de Cambo-les-Bains : https://www.nature-et-abeilles.fr/botanique/
Et enfin depuis janvier 2017, une formation professionnelle proposée par le lycée agricole de Saint-Pée-du-Nivelle : http://www.lyceesaintchristophe.com/formatio-apicole.html