Homme battu à mort à Pau: un troisième mineur passe aux aveux en garde à vue

Le jeune de 17 ans placé en garde à vue depuis mercredi, présenté ce matin devant le juge d'instruction, serait passé aux aveux. Deux autres jeunes sont déjà en garde à vue depuis jeudi dans l'enquête sur le meurtre à Pau, le 18 mai dernier, d'un trentenaire d'origine burkinabè battu à mort.

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Selon une source proche de l'enquête, ce jeune est âgé de 17 ans et habite le quartier populaire de Saragosse à Pau où l'homicide s'est déroulé le 18 mai. Il a été interpellé mercredi en fin d'après-midi.

Deux mineurs de 16 et 17 ans, sans casier judiciaire, ont déjà été mis en examen pour "homicide volontaire" et placés "en détention provisoire" après cette rixe mortelle aux motifs encore flous, mais sans lien avec un  quelconque acte raciste ou trafic de stupéfiants.

Selon le parquet, l'un des deux mis en examen a reconnu avoir participé à la bagarre mais ne pas avoir laissé la victime pour morte, l'autre assurant qu'il était présent "mais qu'il n'a pas porté de coups".


Sous les yeux de familles qui pique-niquaient

Selon tous les témoins de la rixe, qui s'est déroulée en présence de familles qui pique-niquaient, de nombreux individus se trouvaient présents sur place, et la police a lancé un appel à témoins pour tenter de les identifier.

La victime, un homme de 32 ans né au Burkina Faso mais de nationalité française, venait fréquemment dans le quartier Saragosse où elle jouait au football avec des habitants.

La veille du meurtre, l'homme a eu une première altercation avec des jeunes, pour un motif encore indéterminé. Le jour du drame, une nouvelle altercation a opposé plusieurs jeunes et la victime, qui aurait été empoignée et violemment projetée contre un mur, s'écroulant immédiatement.
Certains agresseurs lui ont alors porté "de nombreux et violents coups au sol", a indiqué le parquet.

Selon la procureure Cécile Gensac, l’autopsie pratiquée a démontré que la victime portait des traces de coups multiples et plusieurs côtes fracturées.

La victime résidait depuis 2018 à Pau, où elle avait rejoint sa famille. L'homme avait été impliqué en région parisienne dans "des faits de violences" et se trouvait sous contrôle judiciaire depuis 2016, mais ces faits
"n'ont rien à voir avec les faits de Pau", a insisté le parquet de Pau.



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