Les "artisans de la paix" manifestent ce samedi 9 décembre à Paris. Ils demandent notamment l'abrogation des mesures d'exception contre les prisonniers basques. Selon la police, le cortège rassemble 6 200 personnes, 10 000 selon les organisateurs.
Dans le cortège parisien avaient pris place plusieurs femmes et hommes politiques de gauche, dont Benoît Hamon, Emmanuelle Cosse et José Bové, ainsi que l'ancien évêque Jacques Gaillot.
Selon le maire de Bayonne et président de la communauté d'agglomération Pays basque, Jean-René Etchegaray (UDI), plus de 10 000 personnes se sont rassemblées, tandis que la police décompte 6200 manifestants.
Pour acheminer toutes ces personnes depuis les Pyrénées, deux trains spéciaux de 1.000 places ainsi que plus de 80 bus. Le cortège s'est élancé à la mi-journée depuis Montparnasse.
62 prisonniers basques incarcérés en France
Au cœur de la préoccupation des "artisans de la paix", la situation des 314 prisonniers basques, dont 62 incarcérés en France. Et surtout, des familles parfois obligées de parcourir des centaines de kilomètres pour rendre visite à leurs proches détenus loin de chez eux.
En moyenne, selon les organisateurs de la marche, ces détenus sont incarcérés à 600 km du Pays basque.
Les familles demandent donc un transfert dans des établissements plus proches de leur région, comme ceux de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) ou Mont-de-Marsan (Landes).
La situation a évolué, puisqu'ils étaient environ 700 au total fin 2011.
Cette manifestation s'inscrit dans un processus entamé en 2011, avec le renoncement de l'ETA à la violence, qui a abouti le 8 avril à la remise par cette organisation aux autorités françaises des stocks d'armes.