Eliminé dès le 1er tour, totalisant moins de 5% des suffrages dans la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes , le porte-parole du Parti Communiste et élu palois revient sur l'échec de son mouvement politique lors de ces élections régionales. Il faut "tout revoir" affirme t-il.
"Voilà, on s'est planté", a-t-il déclaré ce matin sur France Info, au lendemain des résultats mitigés pour la gauche, qui a emporté cinq régions contre sept pour la droite.
"On n'a pas fait que des sorties de route : on a participé à la désespérance parce que des gens qui nous regardaient en ayant espoir en ce qu'on pouvait engager ont été profondément déçus", a reconnu Olivier Dartigolles, qui n'a pas pu, comme il l'espérait, faire son entrée au sein de la nouvelle assemblée régionale du grand sud-ouest.
Il exprime de vifs regrets à propos des alliances avortées d'avant le 1er tour, notamment avec EELV. Il a ainsi parlé des "chicaillades, des divisions, parce qu'on a fait de la politique comme les gens ne veulent plus la voir et la regarder".
"Dans sa forme actuelle, le Front de gauche (qui comprend le PCF, la formation de Jean-Luc Mélenchon et celle d'Ensemble de Clémentine Autain) ne répond décidément plus du tout à l'urgence démocratique et politique" a-t-il poursuivi.
"Le Front de gauche a été créé très précisément pour éviter ce qui apparaît sous nos yeux depuis ces élections régionales, donc c'est un constat d'échec, il va falloir tout revoir du sol au plafond", a encore ajouté ce prof d'histoire de 45 ans.
Olivier Dartigolles veut une "refondation complète" de son mouvement politique et appelle à ne pas "recommencer comme si de rien n'était".
Quant au compagnonnage avec l'ancien candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, il n'a pas fermé la porte, assurant qu'"il y aura besoin de tout le monde", mais a privilégié l'idée de "faire entrer des millions de gens dans la bataille".
Les cadres du parti communiste doivent se réunir ce lundi afin de tirer les enseignements du scrutin.