L'opération se poursuit mais une femme a d'ores et déjà été placée en garde à vue jeudi matin à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) lors d'une opération de police concernant la recherche d'une cache d'armes de l'organisation séparatiste basque ETA dans une maison "chic" du centre-ville.
L'opération, encore en cours vers 9h30, était centrée sur le garage d'une maison d'habitation de l'hyper-centre. "Une femme a été placée en garde à vue et pour l'instant aucune arme n'a été trouvée", a précisé une source proche du dossier.
Cette femme est soupçonnée de collaboration avec l'ETA.
L'opération est menée par la police judiciaire de Bayonne, en collaboration avec la Garde civile espagnole, sous l'autorité du parquet anti-terroriste de Paris. Elle vise la structure "technico-logistique" de l'ETA, selon un communiqué à Madrid du ministère espagnol de l'Intérieur.
Rappel du contexte
ETA, tenue pour responsable d'au moins 829 morts en 40 ans, a annoncé le 20 octobre 2011 renoncer définitivement à la lutte armée, mais elle n'a pas rendu ses armes et refuse de se dissoudre, comme l'exigent les gouvernements espagnol et français.ETA avait entamé début 2014 un processus unilatéral de désarmement et de mise hors d'usage de son arsenal, un premier pas vers le désarmement du groupe armé, très affaibli. La Commission internationale de vérification (CIV), organisme non reconnu par le gouvernement central de Madrid et censé se porter garant de ce désarmement, estimait fin 2014 que ce processus se poursuivait.
Début mai, ETA a encore rejeté un plan de désarmement présenté par le gouvernement régional basque espagnol et refusé de lui remettre ses armes. Elle a en revanche accueilli favorablement les propositions d'une coalition de partis indépendantistes qui lui sont proches, EH Bildu. Ces propositions prévoient notamment la création d'une "commission indépendante de désarmement", avec des experts internationaux, pour recueillir et au final détruire les armes.