Au sein des treize militaires tués, lundi 25 novembre, sept faisaient partie du 5e régiment d’hélicoptères de combat. Basé à Pau, le régiment spécialisé dans l’aérocombat fait partie du paysage béarnais.
On les surnomme parfois "l’aristocratie des pilotes". Une centaine de militaires du 5e RHC sont présents en permanence au Mali. Créé en 1977 à Pau, dans le Béarn, le 5e RHC, le régiment d'hélicoptères de combat, est présent depuis sa création sur tous les théâtres où les forces françaises ont été engagées.
Le régiment s’est notamment illustré en Afghanistan en 2008, lors de l’opération Pamir, en fournissant pendant cinq ans les relèves Cougar et Tigre. Les militaires ont ensuite participé aux combats lors des opérations en Libye en 2011, avant de rejoindre, en 2014, les troupes au Sahel, pour les opérations Serval, Barkhane et Sangaris.Le 5e RHC, c’est la fierté du territoire. C’est un savoir-faire d’élite et un engagement total. Il n’y a pas de petits risques, ils affrontent des risques majeurs sur des terrains dangereux.
Frédérique Espagnac, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques
"Quand ils partent en mission, ils ne savent pas s’ils reviendront. On leur doit la stabilité, ils nous permettent d’avancer dans la guerre contre les djihadistes", explique Frédérique Espagnac, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques.
Hommage à ces hommes morts pour la #France. Toutes mes condoléances à leurs famille, amis et au #5RHC très lourdement touché #Pau https://t.co/Gro6c9XkUM
— Frédérique Espagnac (@FEspagnac) November 26, 2019
Protéger et attaquer
Avec seize Gazelle, douze Tigre, trois Caïman, deux Cougar et seize Puma, le 5e régiment a pour mission de protéger les troupes à terre, mais aussi d’attaquer, avec précision leurs cibles. Plus de 90 appareils composent leur flotte, ce qui en fait l’une des plus grandes bases d’aéronautique d’Europe.
Les hélicoptères utilisés sont efficaces et très mobiles. Ils sont notamment utilisés pour protéger les opérations. Ils sont toujours conjoints avec des hélicoptères d’attaque, munis de missiles de combat qui permettent de sélectionner les cibles.
Jean-Paul Paloméros, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air.
En effet, leur action est étroitement liée aux actions terrestres. Elle combine à la fois des missions de renseignements et de manœuvres appelées "l’aérocombat". Les militaires effectuent donc autant de missions d’escortes que de destructions d’éléments enemies.
Ancrage palois
Les 950 militaires qui composent le 5e régiment ne sont pas tous déployés en Afrique. Sur le territoire français, entre formations et entraînements, les militaires interviennent aussi lors d’inondations, tempêtes ou feux de forêts, ainsi que dans le cadre de l’opération Sentinelle.
Pour préparer les militaires à leur mission, le 5e régiment, situé près de l’aéroport de Pau, utilise notamment un centre de simulation. Mais lorsqu’il faut passer à la pratique, les hélicoptères de combat occupent les airs. Des sorties régulières auxquelles se sont habitués les Palois.
Un rassemblement en hommage aux sept militaires tués lundi soir est prévu devant l'Hotel de ville de Pau, ce mardi à 19h.