Pau : le ministre de la Défense estime que "la pression internationale a marché"

Alors qu'il se trouvait à l'université de la Défense organisée à Pau, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a estimé mardi que la pression internationale a permis cette proposition russe de mise sous contrôle international des armes chimiques de Damas.

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Selon le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, "c'est une ouverture. Il faut qu'elle soit saisie et que le régime de Bachar al-Assad y réponde formellement, qu'il s'y engage fermement et que cela soit mis en oeuvre
rapidement
", a déclaré le ministre en marge de l'Université de la défense à Pau.

"La pression internationale a marché", a-t-il affirmé. "S'il n'y avait pas eu une pression de la France et des Etats-Unis pour enrayer la prolifération et s'opposer à la mise en oeuvre d'armes de destruction massive, il n'y aurait pas eu cette réaction là", a-t-il poursuivi, ajoutant : "S'il n'y avait pas eu cette détermination,
la Russie n'aurait pas bougé
". "On ne relâche absolument pas la pression. L'ensemble de notre dispositif est
prêt
", a encore affirmé le ministre, à propos des dispositions prises par la France depuis le début de la crise née du massacre du 21 août près de Damas.

La proposition russe mérite un examen précis

"Le sujet, c'est la prolifération. La prolifération en acte crée un précédent atroce dans l'une des régions les plus instables du monde", a ensuite déclaré le ministre en conclusion des débats de l'Université de la défense.
"Face au régime syrien, nous nous tenons prêts à agir", a-t-il affirmé. La proposition russe "mérite un examen précis et nous semble pouvoir avancer dès lors que certaines conditions évoquées par Laurent Fabius seraient remplies (...) : engagement à mettre sous contrôle puis à détruire l'arsenal chimique, résolution contraignante du Conseil de sécurité de l'ONU et traduction des responsables de l'attaque du 21 août devant la Cour pénale internationale", a déclaré M. Le Drian.

"Donc, ouverture, mais aussi grande vigilance", a-t-il poursuivi. "Si de tels développements se produisent effectivement et rapidement, nous pourrons constater que c'est la détermination du président de la République et d'autres, de menaces de sanctions et de pressions militaires crédibles destinées à mettre fin à l'impunité d'un régime, qui aura porté ses fruits", a-t-il conclu.

Un projet de résolution au Conseil de Sécurité

De son côté, à Paris, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé que la France allait déposer ce mardi un projet de résolution au Conseil de sécurité, visant à "condamner le massacre du 21 août commis par le régime" et "exiger la lumière" sur le programme syrien d'armes chimiques.

Le régime de Bachar al-Assad est accusé par les pays occidentaux d'avoir utilisé le 21 août près de Damas des armes chimiques faisant plusieurs centaines de victimes, ce que Washington et Paris entendaient sanctionner par des frappes militaires.

La Russie, allié du régime de Damas, a proposé lundi de placer l'arsenal chimique syrien sous contrôle international afin de le détruire.

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