Un jeune soudanais a saisi le tribunal administratif de Pau pour éviter son transfert vers le pays européen où il a posé pied à terre pour la première fois : l'Italie. Le Préfet des Pyrénées-Atlantiques a signé un arrêté dans ce sens en décembre dernier. Réponse du tribunal le 26 janvier.
Il en garde un terrible souvenir. Le jeune soudanais ne veut pas retourner en Italie où il aurait subi des mauvais traitements lors de son arrivée sur lîle de Lampedusa. Il va falloir encore qu'il patiente. La justice, qui a examiné sa demande ce vendredi, réserve sa réponse au 26 janvier.
Omer Hussein a reçu un avis pour retourner dans ce pays. C'est le préfet des Pyrénées-Atlantiques qui a signé l'arrêté de transfert le 15 décembre dernier. Mais devant le Tribunal Administratif de Pau, Omer cherche donc à le faire annuler.
La longue galère d'Omer
Omer Hussein a fui le Soudan et a mis 3 ans à rejoindre la Libye. Puis comme tant d'autres, il a tenté sa chance en embarquant pour rejoindre l'Europe. Il a été intercepté en mer, direction Lampedusa. Puis son récit est celui de beaucoup de migrants : il a dormi dehors, traversé par la montage. Puis Paris, Lyon et enfin Bayonne avant d'être transféré avec les autres migrants vers Pau en vue d'un transfert vers l'Italie dans le cadre d'un accord européen.
Un collectif de soutien "Solidarité migrants Etorkinekin" a fait le déplacement depuis Bayonne ce vendredi pour l'accompagner au tribunal. D'autres migrants,originaires pour la plupart du Soudan, sont aussi à ses côtés.
Le 11 janvier dernier, ces 38 migrants ont porté plainte pour actes de torture et de barbarie subis lors de la prise de leurs empreintes à Lampedusa, Italie.
Les 38 migrants dont Omer Hussein ont d'abord été accueillis à Bayonne où un collectif leur apporte aide et soutien.