Le député de la France Insoumise est en Béarn ce mardi, pour dénoncer le scandale de la Dépakine et les rejets toxiques de l'usine Sanofi de Mourenx
Il appelle cela des « commissions d’enquête officieuses et décentralisées ».
François Ruffin, le médiatique député de la France insoumise est arrivé en train à Pau en fin de matinée.
Direction Mourenx, et l’usine Sanofi, un lieu symbolique à plus d’un titre pour le député.
D’abord, c’est là qu’est fabriqué 80% de la Dépakine produite dans le monde. Un médicament prescrit contre l'épilepsie et les troubles de l'humeur, accusé de provoquer des malformations, des retards intellectuels ou des cas d'autisme chez les enfants et les nouveaux-nés.
Ensuite c’est aussi cette même usine, située dans le bassin du Lacq, qui a été pointée du doigt à plusieurs reprises pour des rejets hors-normes de polluants dangereux pour la santé. Le bromopropane, classé cancérigène probable.
Francois Ruffin a décidé d’en faire un cheval de bataille.
Dans cette cité du bassin de Lacq, le député de la Somme vient rencontrer les salariés, les riverains, les victimes, les syndicats et défendre sa théorie.
Lui qui vient de publier, un livre-enquête sur Sanofi, "Un député et son collab chez Big Pharma" accuse le géant pharmaceutique de privilégier les dividendes à la santé et les politiques de «confondre l’intérêt général avec celui des multinationales».
Le parlementaire ne demande pas la suppression de la Depakine. Il souhaite que le médicament continu d'être produit à Mourenx mais pas "en jouant le chantage à l'emploi, en privilégiant les actionnaires au détriment des usagers".
Un discours partagé par les victimes.
Marine Martin est venue rejoindre Francois Ruffin en Béarn. Cette maman qui a longtemps pris de la Depakine a eu deux enfants qui souffrent de troubles importants.
Depuis, elle livre un combat sans relâche pour dénoncer ce scandale sanitaire. Elle aussi demande à Sanofi d'assumer ses responsabilités.