VIDÉO. Le four à bois du boulanger, une solution contre la flambée des prix de l'énergie

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Le four à bois pour lutter contre l'augmentation des coûts de l'énergie dans les boulangeries ©France télévisions

De nombreux artisans sont confrontés à l'explosion des prix de l'énergie. Les boulangers craignent pour leur survie. Si certains redoutent de mettre la clé sous la porte, d’autres s’en sortent mieux, en pratiquant le métier à l’ancienne grâce au four à bois. Reportage dans le Béarn...

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Chaque matin, le rituel est le même pour Etienne Leroy. Ce boulanger sur les hauteurs de Salies-de-Béarn fait chauffer son four avec du bois avant d’y glisser son pain au levain.

"J’adore faire du feu, il y a différents styles de four à bois. Dans celui-là, on fait la chauffe directement dedans et j’aime entendre le petit crépitement du bois. Voir les flammes lécher la voûte".

Ni inflation, ni hausse du coût de l'énergie

Le pain comme autrefois. Un choix de conviction, mais aussi économique décidé il y a six ans et qui se révèle payant aujourd’hui au moment où de nombreux boulangers subissent de plein fouet la flambée des prix de l’énergie. Etienne Leroy parvient ainsi à maîtriser les coûts, car cette technique de cuisson nécessite au départ peu d’investissements. "On a beaucoup de dépenses en moins, nous ne sommes pas obligés d’acheter un four à 40 000 €, un pétrin mécanique à 10 000 €, une chambre de pousse à 10 000 € et une diviseuse à 5 000 €.

Alors que ses confrères doivent aussi faire face à l’augmentation des prix des matières premières, le boulanger ne constate pas de hausse particulière. Il a choisi de profiter des circuits courts. Sa farine est bio et provient "d’un petit meunier du coin". Le bois vient d’une scierie locale.

"Je me suis fait livrer mon bois pour l’année il y a un mois et demi : pas un euro de plus, pas un euro de moins". La production d’Etienne Leroy est confidentielle par rapport à la plupart des boulangers classiques. Deux fournées par semaine, l’équivalent de 280 pains, qu’il vend sur les marchés ou dans les AMAP - Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne- du Béarn.

L’artisan n’a pas l’intention de changer sa façon de travailler. Pour lui, l’avenir se conjugue au feu de bois.

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