Alors que la RN 134 qui traverse la vallée d'Aspe est coupée, les élus écologistes plaident en faveur du retour du train entre Pau et Canfranc, de l'autre côté de la frontière espagnole. Un projet en cours de réflexion, une consultation publique a été lancée fin septembre.
À quand la réouverture de la ligne de train entre Pau et Canfranc ? Le projet est lancé depuis bientôt dix ans. En septembre, la région Nouvelle-Aquitaine et la SNCF, ont annoncé l'ouverture d'une concertation pour la réouverture de cette ligne transfrontalière.
La ligne est fortement soutenue par les écologistes, à l'image de Jean-François Blanco, élu EELV à la mairie de Pau et au Conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine, qui imagine déjà la gare de Pau au centre des échanges ferroviaires transfrontaliers entre la France et l'Espagne.
"C'est le moment pour Pau de se positionner. Il est déterminant que la ville de Pau soutienne ce projet structurant autour du transport de voyageurs et de marchandises", estime-t-il.
C'est un projet d'avenir pour que Pau soit une capitale régionale transpyrénéenne. C'est sa vocation historique et géographique.
Jean-François BlancoElu EELV de Pau
Une ligne interrompue après un accident
Si on parle de réouverture, c'est que la ligne entre Pau et Canfranc a déjà existé. La ligne, longue de 93 km , qui emprunte la vallée d'Aspe a été inaugurée en 1928. Après l'accident du pont de l'Estanguet en 1970, son exploitation est progressivement réduite. Pendant des années, la ligne ne circulera qu'entre Pau et Oloron-Sainte-Marie. En 2016, elle reprend du service jusqu'à Bedous.
Son prolongement jusqu'à Canfranc, en Espagne, "est une possibilité sérieuse", considère Jean-François Blanco. "Je suis persuadé que cette réouverture jusqu'à l'Aragon va intervenir. Les travaux devraient débuter en 2026, et ensuite la mise en service devrait s'opérer en 2032."
L'élu écologiste en appelle désormais au maire Modem de Pau, François Bayrou. "Il doit soutenir ce projet. Il a la capacité politique pour intervenir au sommet de l'État pour que l'État intervienne sur le plan financier et que la charge de cette réouverture soit répartie équitablement entre l'Europe, la Région et l'État français".
Prévoir un moyen de transport sûr
Dans la nuit du 6 au 7 septembre, la vallée d'Aspe s'est retrouvée sous les intempéries. La RN134 s'est trouvée coupée en 2, le sol s'étant effondré à hauteur d'Urdos.
Des événements climatiques qui ont depuis d'importantes conséquences sur la circulation et l'économie locale, mais qui pourraient jouer en la faveur du retour du train, note Jean-Louis Blanco. "Ces intempéries dévastatrices risquent de se répéter. Aujourd'hui, il faut aider la vallée d'Aspe et prévoir un moyen de transport sûr. Le train est un transport sûr : la ligne de chemin de fer a tenu. C'est bien la preuve que ce moyen de transport est efficace et moderne", conclut-il.