L'aquarium de Biarritz, inauguré en 1933, fête son 90e anniversaire. Le lieu touristique revendique des évolutions sociétales, en particulier liées aux prises de conscience environnementales et au bien-être animal.
C'est l'une des attractions touristiques phares de la côte basque. Inauguré en 1933, l'aquarium de Biarritz fête, en cette fin d'année, ses 90 ans. Également connu sous le nom de Musée de la Mer, il fait toujours recette, comme en témoignent ses 370 000 visiteurs reçus en 2022. Depuis quelques années, l'établissement revendique des évolutions sociétales.
"Les consciences environnementales et sur le bien-être animal ont changé, explique Marion Etcheverry, directrice de l'aquarium. Il y a par exemple deux fois plus de surface qu'en 1933." Cette hausse de l'espace disponible induit ainsi plus de place pour les animaux, même si leur nombre a augmenté. Il n'y avait par exemple qu'un seul phoque en 1933, il y en a désormais deux.
"Il y a eu une grande évolution pour les requins, poursuit Laurent Devos, soigneur. Leur ancien bassin est désormais pour les tortues, qui sont beaucoup plus petites." L'employé de l'aquarium "fait attention à leur alimentation" et s'assure que les requins "soient bien dans leur bassin, avec une qualité d'eau irréprochable".
Les origines de l'aquarium
Même s'il regarde vers le futur, l'aquarium de Biarritz ne rechigne pas pour autant son passé. Le musée accueille ainsi, pour célébrer son 90e anniversaire, une exposition d'illustrations de l'artiste bayonnais Good Bye Hippocrate. Celle-ci est consacrée à son histoire, dans un style art déco qui rappelle directement l'architecture du bâtiment.
"On a retrouvé des images d'archive, il y avait beaucoup de monde à son ouverture, lance la directrice Marion Etcheverry. Certains venaient par exemple en train depuis Pau." Officiellement ouvert en 1933, le Musée de la Mer actuel est en réalité une initiative bien plus ancienne, lancée par le marquis Léopold de Folin. Ce scientifique, adepte des excursions en mer dans la seconde partie du XIXe siècle, rêvait d'une structure pour "montrer au public ce qu'il y trouvait".