Deux jours après la découverte du corps d'un homme de nationalité russe en pleine rue à Pau, un homme, interpellé peu après les faits, a livré sa version aux enquêteurs. Il a expliqué avoir participé à une bagarre avec la victime, qu'il soupçonnait d'entretenir une relation avec sa propre femme.
Il s'agirait d'une rivalité amoureuse, et d'une violente bagarre, sans intention de tuer. Mardi 11 juillet, le procureur de Pau (64), Rodolphe Jarry, est revenu sur le meurtre d'un homme de nationalité russe, survenu dans la nuit de samedi à dimanche.
Vers cinq heures du matin dimanche, un homme, très grièvement blessé, était découvert rue Henri Dunant, à Pau. Malgré les tentatives des secours, la victime, âgée de 42 ans, décède sur place. Trois cents mètres plus loin, un couteau ensanglanté est découvert. Le parquet de Pau et le service de police judiciaire de Bayonne ouvrent une enquête pour homicide volontaire. Grâce aux témoignages, un homme est interpellé et placé en garde à vue.
Bagarre au couteau
Lors de cette dernière, le mis en cause, également de nationalité russe et âgé de 44 ans, a livré sa version aux enquêteurs, évoquant "un contentieux avec la victime au sujet d’une relation amoureuse, dont il soupçonnait l’existence entre son épouse et ce dernier", rapporte le procureur de Pau.
Dans la nuit de samedi à dimanche, les deux hommes se disputent au téléphone, puis se donnent rendez-vous dans la rue. Le mis en cause a expliqué aux enquêteurs s'être muni d'un couteau "pour se défendre en cas de besoin". Une fois les deux hommes au point de rencontre, une bagarre éclate. L'homme placé en garde à vue affirme avoir été frappé à l'aide d'un bâton, puis avoir "répliqué en portant des coups de couteau".
Une autopsie à Toulouse
Toujours selon son récit, les deux hommes se sont ensuite séparés, et le mis en cause a regagné son domicile. C'est quelque temps après que la victime, agonisante, a été retrouvée dans la rue par une patrouille de police.
Le parquet a annoncé avoir ouvert une information judiciaire du chef d'homicide volontaire et a sollicité le placement en détention provisoire du mis en cause. Une autopsie de la victime doit avoir lieu ce mardi 11 juillet dans les locaux de l'institut médico-légal de Toulouse.