Haute de 230 mètres avec une pente à 70% à gravir à moto, la montée impossible d'Arette (Pyrénées-Atlantiques) est une attraction en Béarn. Ce dimanche 20 août, 72 concurrents ont fait le pari fou d'en venir à bout. Y arrivera, y arrivera pas ?
Elle ferait pâlir n'importe quel motard. Avec ses 230 mètres d'altitude et sa pente à plus de 70% de moyenne, la célèbre montée impossible d'Arlette (Pyrénées-Atlantiques) a attiré, ce dimanche 20 août, une foule d'amateurs, bien décidés à venir à bout du sommet à la force du moteur. Très technique, le tracé fait forcément voltiger les motos.
"Avec tous les passages qu'on fait, il y a des ornières qui nous déséquilibrent. Rien qu'au départ, ça reste difficile, par la longueur et l'inclinaison," assure Loïs Brochot-Enaud, arrivé de Tarsacq (Pyrénées-Atlantiques). "J'ai eu un pépin technique. (...) Comme on dit, c'est 50% de chance, 50% de pilotage," estime Thierry Cazenave, de Mazères-Lezons, près de Pau.
Une compétition annuelle
Avant d'attaquer la pente, le départ doit être le plus rapide possible. Les concurrents s'élancent sur des motos très particulières, souvent construites pour l'occasion.
Cette compétition se tient chaque année depuis 1984, dans ce village des Pyrénées béarnaises, en vallée de Barétous. L'affluence est historique pour cette édition 2023, avec 72 concurrents s'affrontant pour un championnat de France. C'est sans doute la manche la plus difficile du circuit !
Le dénivelé, on en retrouve des similaires sur d'autres épreuves. Mais ici, on a pas mal de paliers - des cassures qu'on forme dans la montée - ce qui fait qu'on perd un peu de vitesse à la moindre hésitation. Vitesse qui nous manque pour aller ensuite jusqu'à l'arrivée.
Jean-Michel Laudebatorganisateur, vice-président du moto club d'Arette
Cette année, la montée impossible d'Arette est restée imprenable. Le gagnant s'est arrêté à 194,8 mètres, une performance à battre l'an prochain pour les quarante ans de cette épreuve mythique.