Le tribunal de Police de Pau a condamné un passionné de faune sauvage pour avoir appâté des ours. L'homme avait posé de la nourriture et des caméras pour prendre des clichés dans le Parc national des Pyrénées en 2021. Une pratique dangereuse d'autant que les appâts étaient près des chemins de randonnée.
Devant les enquêteurs, Nicolas Moreno a assuré qu’il n’avait pas de mauvaises intentions. L’histoire se passe en 2021. Passionné par les ours, le photographe a installé un dispositif dans le Parc national des Pyrénées, avec l’intention de pouvoir les observer de plus près.
Il fixe alors des caméras sur des arbres dans les communes de Laruns et Urdos. À proximité, il dépose de la nourriture. Le dispositif est efficace. Les animaux sont attirés et les images exceptionnelles. Sur les vidéos publiées sur sa page Facebook, on peut voir les voir aller et venir devant l'objectif, de jour comme de nuit.
Une pratique dangereuse d'autant que les appâts étaient près des chemins de randonnée.
"Je n’ai pas cherché à installer les caméras en forêt pour éviter de déranger au maximum. Je les avais installées préalablement à la fin de l’hiver, c’est-à-dire en février pour essayer de suivre notamment Rodri, le mâle béarnais et la femelle Sorita et voir s'il y avait eu une reproduction".
Le passionné va faire appel
Mais pour mener à bien sa mission, Nicolas Moréno n’a demandé aucune autorisation. Et c’est bien ce qui lui reproché. Des agents du Parc national ont fini par découvrir les cinq caméras. Le tribunal de police de Pau a condamné le photographe animalier pour troubles à la tranquillité d’une espèce protégée. Il écope d’une amende de 450 € et voit son matériel confisqué.
"C’est aux antipodes de ce que je veux faire, c’est-à-dire restituer une image positive de ses animaux", a réagi l’intéressé. L’institution a jugé dangereux d'avoir installé des appâts à proximité de sentiers fréquentés par des randonneurs.
Nicolas Moreno a partagé sa volonté de faire appel. La direction du Parc national ne souhaite pas s’exprimer tant que les recours judiciaires ne sont pas épuisés.