Les premières mesures de déconfinement ont permis la réouverture de nombreux commerces mais cela n'a pas concerné les cafés et restaurants qui doivent toujours garder rideau baissé. Enjeu du moment : y aura-t-il possibilité d'installer une terrasse ?
Le gouvernement devrait l'annoncer dans la semaine, les cafés et restaurants devraient pouvoir rouvrir le 2 juin dans les zones vertes. C'est la mesure que tous les professionnels du secteur attendent avec la plus grande impatience. Reste à savoir comment cette réouverture va devoir s'organiser et avec quelles contraintes sanitaires. Les cafetiers savent déjà que masques et gels désinfectants seront de rigueur mais ils sont inquiets de la probable règle de distanciation de 4 m² par client. Beaucoup estiment que si cette mesure se confirme, ils ne pourront pas s'en sortir financièrement. Ils comptent donc beaucoup sur l'extension de leurs terrasses par empiètement sur le domaine public pour compenser le manque à gagner.
A Biarritz la mesure est quasiment actée tandis qu'à Bayonne, une commission municipale planche sur le dossier et ne semble pas opposée à cette extension des terrasses. Mais le problème n'est pas simple et pose de nombreuses questions : faut-il mettre plus de tables ? Faut-il garder le même nombre de tables en les écartant davantage ? Il faut aussi laisser de la place pour le passage des secours et penser à ménager les riverains qui redoutent un retour en force des nuisances sonores. La problématique n'est pas la même selon qu'un établissement se trouve sur une place ou dans une ruelle du petit Bayonne. La question devra être réglée au cas par cas.
Pour Nicolas Berniolles, patron du bar-restaurant Guernika place St André à Bayonne, « l'idée n'est pas forcément de mettre plus de tables sur les terrasses mais que les clients soient contents et se sentent en sécurité. Si on montre aux gens qu'on a tout bien mis en place, ils reviendront ».
Dans les halles, à la Verbena, Samantha Ponté explique que « de nouvelles normes vont sortir avec des distances à respecter au niveau des tables. Si on n'agrandit pas notre terrasse, on va devoir supprimer des tables. Moi, je ne veux pas rajouter des tables mais je veux en garder le même nombre pour pouvoir travailler comme avant ».
Du côté de l'UMIH (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie), on plaide pour des solutions adaptées à chaque établissement tout en étant conscient que tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne.
On ne peux pas pousser les murs ni agrandir les rues. Il va y avoir des contraintes réelles. Il va falloir défendre nos adhérents car certains pourront étendre leur terrasse et d'autres non.
Jean-Pierre Istre (UMIH Pays Basque )
Les municipalités vont maintenant devoir étudier la situation de chaque établissement pour que professionnels, clients et riverains vivent en bonne entendement. Quoi qu'il en soit, le retour du soleil et des terrasses de café fera plus d'heureux que de mécontents.