Pays basque : Convention Seaska Education nationale

Après plusieurs mois de négociations,
l'Éducation nationale, Seaska (fédération des ikastola),
et l'Office public de la langue basque, 
ont signé une convention triennale 
qui permet de sortir d'une période de grandes tensions
entre l'Éducation nationale et les écoles immersives. 


 

On aurait pu appeler cette rencontre, Eskerren eguna,
la journée des remerciements,
tant les participants se sont congratulés et ont souligné
le travail accompli ces derniers mois.
D'autant que l'on revient de loin, tant il semblait
que les ponts pouvaient être coupés entre Seaska
et l'Éducation nationale.
En fait plus entre le ministère qu'avec son représentant à Bordeaux.
C'était sans compter sur l'OPLB,
Office public de la langue basque, qui réunit élus,
Éducation nationale, structures enseignant la langue basque,
qui a travaillé à renouer les fils.
Comme l'a indiqué le recteur d'Académie, Olivier Dugrip :
"Il y a eu une part de dramatisation, mais tout finit bien,
comme dans une histoire d'amour". 
Ce que n'a pas démenti le président de Seaska, Paxkal Indo,
soulignant non sans humour que de tels hauts et bas
se reproduiraient à l'avenir comme dans tous couples . 
 

Un cadre pour les trois années à venir. 
Dès la rentrée prochaine,
ce sont 19 postes et demi d'enseignants qui sont accordés à Seaska.
Est actée l'ouverture de l'ikastola d'Ahetze-Arbonne (64).
Les élèves pourront passer certaines épreuves du Bac
et du Brevet en langue basque.
Des avancées saluées par les élus présents :
Frédérique Espagnac (sénatrice PS),
Max-François Brisson (sénateur LR),
Vincent Bru (député LRM),
Beñat Arrabit (Parti nationaliste basque), président de l'OPLB,
Bénédicte Luberriaga (conseillère départementale 64 divers droite),
Mathieu Bergé (conseiller régional Générations). 
Le développement de la langue basque
fait l'objet d'un très large consensus en Pays basque. 

La direction de Seaska a par ailleurs souligné qu'en interne,
la proposition de signature de la convention
avait fait l'objet d'un débat nourri,
et que contrairement aux fois précédentes,
ce n'est pas une majorité "à la soviétique" qui s'est dégagée,
comme l'a indiqué Paxkal Indo.
Rappelons que la première convention fut signée en 2009,
et que celle-ci est la quatrième qui engage l'Education nationale
comme la fédération des écoles immersives en euskara. 

Pour rappel, le reportage tourné le 7 juin 2019 à Biarritz,
exemple des nombreuses mobilisations de Seaska. 
 
Mobilisation Seaska juin 2019
Les ikastola, c'est quoi ?
Ce sont des écoles sous contrat d'association avec l'Etat
depuis 1994.
Seaska (le berceau) fédère 27 écoles primaires.
4 collèges.
Un lycée polyvalent.
L'enseignement est en basque jusqu'au CP inclus.
Le français est enseigné
à raison de 3 heures par semaine en CE1.
5 heures par semaine en CE2.
8 heures par semaine en CM1 et CM2.
Seaska scolarise près de 4000 élèves
de la maternelle à la terminale
(source: OPLB ce mardi 16 juillet 2019).
De 2014 à 2019,
les ikastola ont accueilli 755 élèves de plus.
Le recteur d'Académie a souligné aujourd'hui
que sur cette période, 56 ETP (Emplois Temps Plein)
ont été attribués à Seaska,
soit 1 professeur pour 13 élèves de plus.
Cet encadrement entend prendre en compte
la spécificité de l'enseignement en ikastola :
l'immersion en classe et dans les activités périscolaires. 
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