Plages du Pays basque : seront-elles accessibles après le confinement ?

Quand les plages du Pays basque seront-elles ouvertes au public ? Les élus du littoral sont loin d'avoir toutes les réponses. Certains ébauchent des pistes d'après confinement. Mais la plupart restent dans l'attente des décisions gouvernementales pour sortir de la crise sanitaire du Covid-19.
 

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Avec ses 4,5 km de plages, la ville d'Anglet est l'un des spots favoris des baigneurs, des surfeurs, et des familles. Depuis le début du confinement, tous les accès sont fermés par des barrières. Police nationale, municipale, et militaires de l'opération "Résilience", patrouillent régulièrement, le long du littoral.

La météo des derniers jours pourrait inciter à braver les interdictions. Ces interdictions sont respectées pour le moment, par la population, selon les sources officielles.

Mais une fois le temps du confinement terminé, comment envisager un afflux de personnes sur les plages ? Et dans quelles conditions ?
Pour la mairie d'Anglet, ces questions sont prématurées. Il est impossible de prévoir des dispositifs, car les autorisations, ou les interdictions d'accès sont encore inconnues. Le gouvernement n'a pas communiqué à ce sujet.


Même si des pistes de réflexion sont engagées, rien ne peut donc être prévu. D'autant qu'il y a un problème, de taille : l'impossibilité d'effectuer les tests de recrutement des 80 maîtres nageurs sauveteurs, habituellement embauchés pour la saison de mai à septembre. Les épreuves de sélection, initialement programmées durant les vacances de Pâques, ne peuvent pas être organisées.

A Biarritz, c'est la voix de l'adjoint à l'environnement, et également médecin et surfeur, Guillaume Barucq, qui commence à se faire entendre. L'élu (ndlr: candidat sans étiquette, lors du 1er tour des élections municipales, il est arrivé en seconde position, avec 16,22% des suffrages) est pour la réouverture de toutes les plages de France, dès la fin du confinement.

Une baignade, par personne, par semaine


Pour Guillaume Barucq, pas question, donc, de retrouver "mille personnes agglutinées sur la grande plage".

A Biarritz, comme dans d'autres villes du pays, nous vivons, principalement, du tourisme et de l'économie de l'océan. Cela n'a pas de sens d'interdire l'accès aux plages, une fois la crise sanitaire terminée. Il faudra sortir de la psychose, mais, bien entendu, en respectant des règles strictes, de distance, et avec une fréquentation raisonnée. De plus, toutes les villes balnéaires devront ouvrir leurs plages. Pas de cas isolés, sinon il y aura un appel d'air, et un afflux massif de population, sur les zones ouvertes.


Il a formulé des propositions au maire de Biarritz, Michel Veunac et voudrait être suivi par tous les élus du littoral basque.

Quand le déconfinement sera décrété, il faudra être en mesure de présenter un dispositif, au préfet. Nous ne pourrons pas ouvrir l'accès sans une organisation stricte. Nos plages sont urbaines, il est difficile de ne pas se retrouver les uns collés aux autres sur le sable. Alors, on peut imaginer une baignade par semaine, par personne, à tour de rôle, ou limitée à 30 minutes; pas d'installation avec des parasols, des jeux ; des sessions surf, encadrées et surveillées par les écoles et les clubs, par exemple.


Pour les contrôles de ces mesures, Guillaume Barucq propose la présence d'agents, mais aussi, de ne pas ouvrir toutes les plages en même temps; de responsabiliser les professionnels du surf; et d'étaler la fréquentation sur toute la saison.

Finalement on en viendrait à un "slow tourisme", un tourisme raisonné, avec moins de monde. Cela passerait aussi par la limitation des locations touristiques.


En tant que médecin, Guillaume Barucq estime qu' "il n'y aura pas de risques sanitaires, si les distances sont bien respectées". Il ajoute : "au contraire, aller prendre le soleil, et un bain, sera bénéfique à la population. Il faudra profiter de la chaleur de l'été, et des bienfaits de l'océan, pour rester en bonne santé".

De son côté le maire de Saint-Jean de Luz, Jean-François Irigoyen, dit être "dans le flou".

Plusieurs élus ont posé la question ce matin, au sous-préfet, lors de notre audio conférence hebdomadaire" explique-t-il. "Mais pour le moment pas de réponse. Nous sommes en attente des décisions et directives gouvernementales, d'après confinement. Je vois que les grands événements culturels sont annulés jusqu'en juillet, alors il me semble très compliqué d'envisager l'ouverture des plages, avec un grande nombre de personnes rassemblées sur le sable.

 
Pour Saint-Jean de Luz, la saison devait commencer le 1er mai avec une première plage surveillée. "Ce ne sera évidemment pas le cas", dit Jean-François Irigoyen. "Si l'Etat autorise plus tard l'accès, nos 50 maîtres nageurs sauveteurs seront prêts, car nous recrutons prioritairement ceux qui ont déjà travaillé. Mais à quelle date seront-ils présents sur nos cinq plages, je ne le sais pas...".
 
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