Au Pays basque, le nouveau Tram'bus ralliant Biarritz à Bayonne a été mis en service lundi 2 septembre. Après une dizaine de jours de circulation, ce nouveau mode de transport tient-il ses promesses ?
Une semaine après l'entrée en service du nouveau Tram'Bus entre Bayonne et Biarritz, le 2 septembre dernier, 85 000 voyages ont été enregistrés.
Mais les usagers pointent encore des problèmes de régularité. "Nous avons attendu une demi-heure, et vu passer deux tram'bus dans le sens contraire", regrette ainsi une passante.
Comment améliorer la régularité ?
Si tous les tram'bus partent à l'heure, les horaires de passages dans les différentes stations ne sont pas encore toujours respectés. Pourquoi ? Car le tram'bus n'est en site propre que sur 60% de la ligne longue de 12 kilomètres. Sur les 40% restant, il faut partager la route avec les autres usagers, ce qui peut entraîner des retards.
"On a encore quelques points de régularité à améliorer, notamment sur les traversées de carrefour, qui doivent être beaucoup plus fluides qu'aujourd'hui" souligne Damien Duhamel, directeur du syndicat des mobilités du Pays basque.
À noter aussi, des problèmes de synchronisation des feux qui perturbent la circulation et des zones où, faute de signalisation claire, certains automobilistes empruntent les voies de bus. Les taxis ont d'ailleurs fait connaître leur volonté de pouvoir emprunter les voies qui sont en site propre.
Reportage de René Garat et Rémi Poissonnier : Tram'bus Biarritz-Bayonne : quel bilan après quelques jours d'activité ?
Le parcours du combattant pour les cyclistes
Si la circulation s'améliore pour certains usagers grâce au Tram'Bus, pour les cyclistes en revanche, le parcours Biarritz-Bayonne est toujours aussi compliqué."Les contraintes foncières ont été esquivées au nom du 'on ne peut pas pousser les murs'. Mais il faut savoir que sur une grande partie du trajet, il y avait des emplacements réservés qui n'ont pas été utilisés, et on est même en train de les supprimer", déplore Dominique Harriague, de l'association Avap.
"Lors de travaux de voirie, il y a maintenant obligation de prévoir des aménagements cyclables" souligne aussi Marion Pichery, du groupe "Aleternative au tout-voiture" au sein de BIZI. "Sur la RD 810, il y avait la place de mettre des pistes cyclables, des bus, et des voitures, et rien n'a été fait" regrette-t-elle.