À quelques jours des élections municipales, certaines communes n'ont encore ni liste, ni candidat. C'est le cas dans les Pyrénées-Atlantiques, où mardi matin, 101 communes attendaient leur futur maire.
Mardi matin, 101 communes des Pyrénées-Atlantiques n'avaient toujours pas de liste déclarée. En 2014, une seule commune n'avait finalement pas eu de candidats pour les élections. Cette année, les candidats ont jusqu'à jeudi 18 h pour déposer leur liste. Et dans la préfecture du département, le rythme s'accélère.
"On a 546 communes, il nous en manquait 30 % en début de semaine. Si on continue au rythme de ce matin, toutes nos communes seront pourvues de listes dans les temps", explique Eddie Bouttera, secrétaire générale de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.
Tenir le rythme
Car de nombreuses communes n'arrivent pas à attirer de nouveaux aspirants. C'est souvent donc au maire sortant d'endosser le rôle de candidat à sa succession. Jean Cazalis est dans ce cas. Maire de Mouhous, une commune de 73 habitants, vient s'inscrire pour un troisième mandat.
"Il faut un candidat et comme il n'y a pas de candidat face à moi, je me présente", explique le maire de Mouhous.
Car le rôle de maire, particulièrement dans les petites communes fait de moins en moins rêver.
"Moi, je suis à la retraite. Mais quand on est maire, il faut pouvoir être disponible, tout en travaillant à côté", résume Jean Cazalis.
Les indemnités ne sont, en effet, souvent pas suffisantes pour subvenir seules aux besoins des maires, alors beaucoup ont un travail en parallèle. Un rythme effréné, à mener pendant six ans, qui effraie les potentiels candidats.
Se présenter au deuxième tour
Une nouvelle difficulté est apparue cette année. "Désormais, il faut obligatoirement présenter une liste et non plus un candidat seul", explique Eddie Bouttera.
Si certaines communes n'auront pas de candidat jeudi soir, la partie n'est pourtant pas terminée. Les candidats pourront en effet se présenter avant le second tour.
"S'il n'y avait aucun candidat, une délégation spéciale sera mise en place dont la mission sera d'organiser dans les trois mois des élections", détaille le secrétaire général de la préfecture.
La préfecture a d'ailleurs déployé de larges moyens pour prendre en charge le plus rapidement possible les potentiels candidats.
"Les élections municipales sont le socle de notre système démocratique. L'Etat se doit donc d'accompagner les potentiels candidats", résume Eddie Bouttera.
Trouver des candidats sera donc le défi de ces petites communes, pour que, comme le souligne Jean Cazalis "nos communes continuent d'exister".