Depuis plusieurs jours, le Pays basque et le Béarn sont victimes d'une attaque de chenilles cirphis, dites chenilles de prairies. Des parcelles détruites par les insectes, contraignant les agriculteurs à investir dans du fourrage pour nourrir leurs animaux.
C'est une véritable attaque qui survient sur le Pays basque et le Béarn. Les auteures : les chenilles cirphis, ou dites "de prairies". Des petits insectes rampants, d'à peine 3 centimètres de long, mais capables de détruire des parcelles entières
Particulièrement friandes de graminées, et notamment de dactyle, une plante fourragère, elles occasionnent des dégâts considérables lors de leurs attaques.
"C'est problématique, surtout qu'on a déjà eu la sécheresse, déplore Patricia Dagorret, agricultrice à Bardos et victime d'une attaque sur ses parcelles. L'herbe ne poussera pas parce qu'elle a été dévorée par les chenilles. Et quand elles ont mangé la partie aérienne, elles s'attaquent aux racines, donc même au printemps elle ne repoussera pas."
Conséquence : comme de nombreux agriculteurs, Patricia Dagorret devra se fournir en fourrages, avec des achats extérieurs.
Augmentation de la fréquence
Les attaques se reconnaissent aux arcs de cercles marrons tracés par les insectes dans les champs. La chenille cirphis est loin d'être une inconnue dans la région, rappelle Maryvonne Lagaronne, vice-présidente de la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques. Mais la fréquence de son apparition a fortement augmenté ces dernières années.
On connaît une attaque forte à peu près tous les vingt ans. Mais depuis l'an 2 000 on voit une intensité de ces attaques, et maintenant on en a quasiment tous les trois ans. Ca devient problématique. Les éleveurs ont mangé 20% de leur stock fourrager au printemps. Là on a plus rien.
Pour les agriculteurs, les dégâts occasionnés par les chenilles s'ajoutent aux fortes intempéries du printemps.
Voir le reportage de France 3 Euskal Herri