Leur pêche est très réglementée. La valeur de cette prise, portant sur 897 kg est estimée à près de 500 000 euros et pourrait représenter près de trois millions d’alevins. Les civelles sont les alevins des anguilles européennes et sont principalement consommées en Europe et en Asie.
C'est un trafic qui peut être juteux, très juteux car certains pays en raffolent... Les civelles sont les alevins des anguilles européennes et sont principalement consommées en Europe et en Asie. Sauf que leur pêche est extrêmement réglementée et là les personnes contrôlées ont tout faux.
Le 31 janvier 2019, les agents de la brigade des douanes de Pau contrôlent sur une aire d’autoroute deux véhicules utilitaires. Tout ce qu'il y a de plus banal sauf que la visite des fourgons permet de constater la présence de viviers avec des petits poissons translucides.
Les agents reconnaissent des civelles. Pas une petite prise : la valeur de cette prise : elle pourrait représenter près de trois millions d’alevins avec 897 kg saisis. En monnaie sonnante et trébuchante, ce sont près de 500 000 euros.
Ils découvrent également dans un sac à dos trois liasses de billets totalisant plus de 18 000 €.
Lors du contrôle, les transporteurs fournissent une déclaration de pêche précédemment utilisée en décembre, ce qui est formellement interdit d'après le service des Douanes.
Les Douaniers contactent alors l’agence française de biodiversité. Elle est formelle : les civelles sont trop jeunes pour avoir été pêchées durant la période reprise sur la déclaration de pêche.
Les agents ont donc pesé la belle saisie et rapidement remis à l’eau les pauvres alevins pour leur donner une chance de devenir anguilles.
Rodolphe Gintz, directeur général des douanes, " évoque une quantité exceptionnelle de civelles. La douane reste vigilante et mobilisée pour lutter contre le braconnage en bandes organisées de dimension internationale qui menace la survie de cette espèce particulièrement vulnérable."
Une saisie particulièrement importante pour les services de la région puisqu’à elle seule, elle équivaut aux 4 constatations réalisées en 2018 par la douane de Nouvelle-Aquitaine.
La remise à l'eau filmée par les services douaniers à découvrir ici ►