Il sont des centaines à tenter leur chance pour décrocher un job de sauveteur côtier sur les plages du littoral atlantique cet été. Ils s'entraînent toute l'année pour y parvenir. Les tests sont très exigents, autant sur le plan physique que mental.
Eliott a déjà effectué deux saisons au bord de l'océan en tant que sauveteur côtier. Il s'entraîne depuis des mois pour tenter sa chance une troisième fois.
Passer deux mois sur la plage, à sauver des gens, c'est magnifique pour un job d'été.
Comment se passe cette sélection avec ce reportage de Perrine Durandeau et Rémy Poissonnier >
Etre au top physiquement...
Un job aux airs sympathiques mais néanmoins extrêmement exigent. Comme tous les anciens, Eliott va devoir repasser les tests de sélection sans aucune certitude d'être recruté.
"Ca se joue sur plusieurs épreuves, course à pied, piscine et océan" explique son formateur Joël Badina. "Ici à Anglet, priorité est quand même donnée à ceux qui sont les plus à l'aise dans l'océan. On a souvent des gens très bon techniquement en piscine, mais l'océan, c'est autre chose. Il faut l'expérience des courants, des baïnes, des marées etc..."
Ce dimanche matin-là, 120 jeunes sont inscrits aux tests de pré-sélection. A la piscine, on leur demande de récupérer un mannequin immergé puis de le tirer sur 50 mètres en maintenant sa tête hors de l'eau.
Une épreuve qu'il doivent combiner avec le test de Rolland : alterner apnée et nage sur 100 mètres. Le tout en moins de 4 minutes 30. "Le plus difficile c'était l'apnée" dit Eliott juste après son test. "L'apnée je panique facilement et j'ai pas bien réussi à gérer mon air". Un mauvais point pour le candidat car "en mer, on enchaîne la nage et les apnées quand on doit aller vers le large et passer sous les vagues" précise Joël Badina.
Mais Eliott est arrivé en tête des épreuves d'endurance sur le terrain d'athlétisme un peu plus tôt. Et il pourra se rattraper avec les tests dans l'océan prévus à la fin du mois.
... et mentalement
Les 24 et 25 avril prochain, sur la plage, les jeunes secouristes seront confrontés à des cas pratiques et là, leurs seules capacités physiques ne suffiront pas à faire la différence. Ils devront savoir s'adapter, arriver à récupérer suffisament vite après un effort intense pour se concentrer sur les gestes de premiers secours.
Il faut faire preuve d'esprit d'équipe parce qu'ils devront faire face à des situations très graves. Quand le secours est lancé, chacun doit être à sa place, on parle pas, on est complémentaire. Si on n'a pas ces notions de calme, de sérenité, d'esprit d'équipe, l'intervention peut mal tourner. On est très vigilents par rapport à ça.
Sur les 120 candidats, seuls 76 seront retenus pour cet été. "Ils sont censés sauver des vies, l'objectif est de recruter les plus performants" ajoute Pascal Bourricaud.
Ce qui leur plaît le plus ? Outre le fait d'être payé à passer deux mois sur plage... "c'est l'ambiance familiale qu'il y a au sein du sauvetage côtier, c'est unique, on adore. Et puis c'est un beau job d'été de sauver des vies" nous répondent en coeur trois jeunes candidates très motivées.