Dimanche 2 octobre, se tenait la 26e édition du meeting aérien de Saint Jean-de-Luz au Pays basque devant des milliers de spectateurs. Des militants écologistes s'indignent de la tenue du meeting dans un contexte d'urgence climatique.
Cela fait partie des interrogations du moment et des prises de conscience nécessaires pour permettre de revoir nos pratiques en matière de consommation énergétique. Mais le spectacle est séduisant dans la baie de Saint-Jean de Luz.
Ce meeting aérien est un rendez-vous très suivi au pays basque. Pendant près de deux heures ce dimanche après-midi ensoleillé, les spectateurs ont pu admirer des acrobaties aériennes exécutées, par exemple, par l'équipe de voltige de l'armée de l'air ou les hélicoptères de la gendarmerie.
Pour bon nombre de spectateurs, ce jour-là, ces démonstrations reflètent la technicité française, le savoir-faire aéronautique notamment d'entreprises du Sud-Ouest.
Un "crime climatique"
Mais en pleine semaine européenne du développement durable, certains pointent du doigt une manifestation incongrue dans un contexte d'urgence climatique et de sobriété énergétique.
Les militants du mouvement Bizi interpellent les organisateurs du meeting. Car, selon une estimation de nos confrères de Sud-Ouest lors de meetings précédents, ce serait près de 25 tonnes de kérosène qui seraient utilisées.
"Un crime climatique", selon Thibaut Godin, membre de l’association Bizi. "Ce genre de rendez-vous c'est le symbole de ce qu'il ne faut plus faire, pour faire face à l'urgence climatique". Et le militant de rappeler les conséquences extrêmes du dérèglement climatique suite aux inondations ou incendies avec notamment des déplacements de population, comme en ce moment au Pakistan.
Un mauvais procès
De son côté, la mairie estime que c'est un "mauvais procès" et assume ce choix qui permet d'accueillir ici près de "100 000 personnes". Eric Soreau, l'adjoint au maire de Saint-Jean-de-Luz en charge des animations insiste sur les retombées économiques de l'événement, qui "se serait passé ailleurs" de toute façon. Il relativise également en indiquant que cela fait partie des "entraînements de l'armée de l'air"...