Saint-Jean-de-Luz: remous autour d'un projet de vague artificielle

Une piscine à vagues artificielles pourrait voir le jour à Saint-Jean-de-Luz. Le projet privé, porté par une entreprise d'équipements de surf, soulève, comme à chaque tentative sur cette technologie, de vives oppositions. Une réunion d'information était organisée ce lundi 28 septembre.

"Boardrider", c'est l'entreprise australienne qui distribue des vêtements de surf (tee shirt, short, etc...) sous la marque Quiksilver. Le siège Europe de cette entreprise est basé à Saint-Jean-de-Luz dans la zone industrielle du Jalday. L'entreprise emploie près de 600 personnes. 
L'ancien responsable, Pierre Agnès, porté disparu en mer en 2018, avait fait partie des porteurs de projet.

Aujourd'hui, ce projet de piscine à vagues, wave park, sur 7 hectares est relancé depuis quelques mois avec la modification du PLU, plan local d'urbanisme, en février dernier (avant les municipales) dont la vocation économique est destinée à ce projet.

Boardriders détient la moitié de ce terrain de 7 hectares, la municipalité l'autre moitié.

Pour le maire, Jean-François Irigoyen, c'est l'opportunité de maintenir la côte basque comme un pôle surf . Un tel équipement pourrait aller dans ce sens: "Aujourd'hui Boardriders c'est 600 emplois. Je crois que cela n'est pas neutre pour Saint-Jean-de-Luz. Je ne veux pas qu'on me fasse le reproche un jour de ne rien avoir fait pour maintenir cet emploi".

De son côté, l'entreprise australienne Boardriders n'a pas du tout pris part au débat.

Contre une "aberration écologique"

Cette énième perspective d'une vague artificielle dans le Sud-Ouest échauffe les esprits aussi parmi les Luziens.
Dejà en juillet, les opposants avaient cherché à se fédérer autour d'une pétition en Français et en Basque. 

A Saint-Jean-de-Luz, les opposants municipaux (Herri berri) sont vent debout. Les écologistes et surfeurs crient à l'aberration écologique à un kilomètre de l'océan.

Ils reprochent à ce projet sa folie des grandeurs (une énorme piscine à vagues équivalent à 15 piscines olympiques, associée à un complexe hôtelier d'une centaine de chambres et des espaces commerciaux) en lieu et place d'espaces actuellement naturels sur 7 hectares. Le tout sans concertation avec les habitants.
Ils dénoncent un projet "non respectueux de la biodiversité", "énergivore" et "coûteux" : on parlerait de 40 millions d'euros.

Ils étaient une centaine à s'être réunis pour cette réunion d'information. Parmi eux, Pilou Ducalme, le premier à avoir surfer la vague, la vraie, Belharra (qui ne se "lève" que très occasionnellement) à la rame : "le surf c'est pas ça. Le surf c'est un coucher de soleil, le moment avec les potes, partager dans l'eau... C'est pas "je paye et je prends des vagues"...

Regardez le reportage de Perrine Durandeau  et Christian Etchegarray.
 

Le site de Jalday, Saint Jean de Luz
 
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